Sarkozy s'aligne avec le Maroc au détriment de l'Algérie : Dalil Boubakeur ne prétend pas à la présidence du CFCM

Le grand Mufti de la Mosquée de Paris Dalil Boubakeur a déclaré hier son intention de ne pas se présenter à l'élection de la présidence du Conseil Français pour le Culte Musulman (CFCM) suite à la réunion des huit fédérations régionales à la mosquée de Paris.   L’Algérie, à travers le docteur Dalil Boubakeur, ne présente pas sa candidature pour un troisième mandat à la tête de la plus grande institution française qui protège la religion musulmane. Cette déclaration faite par le docteur, lors d’une conférence de presse à la mosquée de Paris, est justifiée par les critères en vigueur qui s’appliquent à la composition du Conseil Français, soit la surface des mosquées sur le territoire français qui est proportionnelle à leur représentation au sein du Conseil Français pour le Culte Musulman.   Dalil Boubakeur a objecté et avec lui toutes les fédérations relevant de la Mosquée de Paris, que la majeure partie des mosquées en territoire français et les plus spacieuses sont rattachées à la communauté marocaine. Par conséquent, le résultat des élections prévues pour le 8 juin prochain sera sans aucun doute à l’avantage du Maroc. Plusieurs journaux en France ont considéré cette mesure comme une disposition purement politique reflétant la prise de partie flagrante du président Sarkozy pour le Maroc -envers lequel il affiche une préférence à l’Algérie- en octroyant le troisième mandat au conseil français du culte musulman à Rabat plutôt qu’à Alger. Il est à rappeler que depuis la création du Conseil, le docteur Dalil Boubakeur a été élu à sa tête deux fois de suite en 2003 et en 2005. En marge de la conférence de presse, Dalil Boubakeur a révélé que lors des deux mandats précédents, les représentants de la communauté musulmane en France l’avaient élu à l’unanimité et aujourd’hui, assure-t-il, des divergences sont apparues entre les parties marocaine et algérienne. A noter enfin que le ministre français de l’intérieur sera dès aujourd’hui en visite officielle à Alger au moment où le Maroc tient une importante réunion regroupant de hautes personnalités du pouvoir pour examiner le retrait de la candidature de l’Algérie à la présidence du Conseil. Il est attendu que le nouveau président soit issu de l’union des organisations islamiques en France à majorité marocaine.