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Syrie : pas d'abolition immédiate de la loi d'urgence

Syrie : pas d'abolition immédiate de la loi d'urgence

Le président syrien Bachar Al-Assad a chargé jeudi un comité de rédiger une législation pour remplacer la loi d'urgence, repoussant donc son abrogation, alors que des militants des droits de l'Homme faisaient état de nouvelles violences meurtrières la veille à Lattaquié.

 

Lors de sa première intervention publique depuis le début du mouvement de contestation sans précédent en Syrie le 15 mars, le président Al-Assad n’a annoncé mercredi aucune réforme, notamment l’abrogation de la loi d’urgence, la principale revendication des protestataires qui, furieux, ont appelé à de nouvelles manifestations vendredi. Sa principale conseillère avait pourtant indiqué dimanche que la décision d’abroger la loi d’urgence avait été prise.  Al-Assad a donné jusqu’au 25 avril à un comité juridique pour rédiger une nouvelle législation qui remplacera la loi d’urgence en vigueur depuis près d’un demi-siècle, a indiqué jeudi l’agence de presse officielle Sana.

Ce comité a pour tâche d’ « élaborer une loi garantissant la sécurité du pays, la dignité du citoyen et la lutte contre le terrorisme, comme préalable à la levée de l’état d’urgence », affirme Sana. Il devra achever ses travaux « avant le 25 avril ». La loi d’urgence avait été adoptée à la fin 1962 et c’est en s’appuyant sur elle que le parti Baas avait décrété l’état d’urgence dès son arrivée au pouvoir en mars 1963. Elle réduit sensiblement les libertés publiques. Elle impose des restrictions sur la liberté de réunion et de déplacement, et permet l’arrestation de « suspects ou de personnes menaçant la sécurité ». Elle autorise aussi la surveillance des communications et le contrôle préalable des médias.

Sur le terrain, des violences ont eu lieu mercredi soir à Lattaquié (nord-ouest), le principal port du pays. « Les forces de sécurité du régime commettent un massacre à Lattaquié, 25 citoyens pacifiques ont été tués », a dénoncé jeudi le Comité syrien de droits de l’Homme (Csdh), proche des Frères musulmans. Cette ONG lance un « appel à la communauté internationale à agir pour mettre un terme au bain de sang et faire cesser tous les massacres commis par les forces de sécurité et les miliciens affidés au régime ». 

 

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