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Un douanier raconte : ” J’ai été écarté de mon poste après avoir révélé le pillage du gaz algérien par la famille Trabelsi “

الشروق أونلاين
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Un douanier raconte : ” J’ai été écarté de mon poste après avoir révélé le pillage du gaz algérien par la famille Trabelsi “

« En tant que douanier que je suis, j’ai cru avoir fait de bon travail en dévoilant de pratiques illégales ayant nuit à l’économie nationale. Au lieu d’être récompensé par le Directeur général des Douanes pour ce travail laborieux que j’ai fait, je me trouve limogé de mon poste », tel est le commentaire du douanier, Aouine Rachid accordé à Echorouk.

Le douanier qui exerce dans une zone pétrolière à Hassi Messaoud, et ayant fait l’objet de traitement abusif, a affirmé d’être seule la victime de traitement abusif de certains responsables au sein de la Direction générale des Douanes, « Bien que j’ai dignement répondu à l’appel du président de la République pour l’éradication de la corruption je me trouve actuellement victime de règlement de comptes pour avoir omis le voile sur une réalité éblouissante que la lumière du jour sur les exportations du gaz algérien vers la Tunisie », a-t-il confié.

Aouine a indiqué avoir introduit un recours auprès du directeur général des Douanes, pour en savoir pourquoi on le mute vers l’inspection des douanes à Oum El Bouaghi. Un mois plus tard, il sera même surpris par une décision de licenciement du 17 novembre 2011, sous le numéro 2190, et ce « sans que le secrétaire général de la Fédération des Douanes ne daigne bouger à me venir en aide et se contentait d’assister en spectateur, bien que je sois syndicaliste », a-t-il ajouté.

« Après trois mois d’arrêt de travail, j’ai adressé une lettre au chef de l’Etat et au ministre des Finances afin de leur demander protection et étudier mon cas, comme j’ai remis, en personne, tout un dossier au directeur général de l’Office central de répression de la corruption, Abdelmalek Sayeh », a-t-il enchaîné.

L’affaire du douanier remonte au 20 avril 2011, alors qu’il était en mission de contrôle de l’activité de l’usine Berma, sise à la frontière avec la Tunisie, et du volume du gaz destiné à la société tunisienne du gaz et d’électricité.

Le douanier a tenu à affirmer l’absence d’agents douaniers devant contrôler les quantités de gaz destinées à l’exportation, tout comme la négligence des responsables de la société des articles 165-172 relatifs au contrôle douanier des usines.

Il a révélé ainsi que les services des douanes de Hassi Messaoud ont failli à leurs missions, lesquelles leur incombent de mesurer, chaque trois heures, et de vérifier les appareils de mesure afin d’établir la quantité du gaz produite quotidiennement, sachant fort bien que la densité du gaz change avec le temps et selon la température. Mais la base, selon l’interlocuteur, est restée depuis belle lurette sans contrôle.

C’est sur la base de ces données, « j’ai rédigé un rapport sur la situation de l’usine en question qui fait défaut de contrôle régulier, que j’ai remis à au chef de l’inspection pour résoudre ce problème, et permettre ainsi à l’administration des douanes de contrôler les exportations des richesses du pays tout en préservant les deniers publics », s’est-il- exprimé.

« Je n’écarte pas l’hypothèse de complicité et de manipulation des richesses et des revenus réels du pays », a-t-il estimé.

« Il fallait contenir le problème, mais la réaction était autre, dont j’ai subi des pressions psychologique et administrative du chef de l’inspection, Mohammed Chaib, et du directeur régional des douanes de Ouargla, Boussebir Abdelmadjid -à qui j’ai mis fin à ses fonction suite à cette affaire- lequel m’a accusé d’avoir créé de scénario pour déstabiliser la société », a-t-il confié.

En date du 4 mai 2011, ajoute l’interlocuteur, « j’ai été convoqué par le directeur de l’administration générale auprès de la direction générale des douanes, lequel m’a qualifié de (non-obéissant). De ce fait, j’ai décidé de suivre cette affaire auprès du ministère des Finances, auquel j’ai remis multiples correspondances et rapports.

Une fois saisies, l’inspection générale des douanes et celle des finances ont mené enquête sur le terrain à Hassi Messaoud et Berma en découvrant les vérités ayant été mentionnées sur le rapport. Par conséquent, le directeur général des douanes a affirmé l’existence d’une infraction à la loi et une négligence flagrante selon le rapport du 7 septembre 2011, sous le numéro 1563.

Le directeur a affirmé ce qui s’est passé réellement au niveau de l’usine de Berma, dont des exportations d’importantes quantités de gaz en destination de Tunisie auraient été effectuées en l’absence d’agents douaniers et en maintenant d’anciens appareils de mesure non-conformes à la norme internationale.

Suite à cette infraction, le directeur général des douanes a suspendu le bilan d’exportation des hydrocarbures, en raison de l’ambigüité en matière des chiffres avancés auparavant, sans autant poursuivre en justice ni d’infliger de sanctions disciplinaires à l’encontre du chef de l’inspection et le directeur régional des douanes. Lesquels étaient mutés respectivement à l’office du directeur général et à l’Ecole des douanes de Ben-Aknoun à Alger

Ben Ali, Leila Trabelsi et Salim Chiboub bénéficient du pillage du gaz algérien

Parmi les parties étant impliquées dans le scandale de l’exportation du gaz algérien sans contrôle douanier depuis l’usine de Berma vers la Société tunisienne du gaz et d’électricité, on cite l’ex-famille au pouvoir tunisien (Ben Ali), dont la gestion de cette société aurait été confiée à des proches de l’ex-première dame tunisienne, Leila Trabelsi ainsi qu’à Salim Chiboub.

Dès que l’affaire a été remarquablement remise en surface à travers des colonnes du journal Echorouk, en mois d’avril 2011, les nouvelles autorités tunisiennes post-Ben Ali ont vite demandé du côté algérien des éclaircissements sur cette affaire afin de connaître les parties tunisiennes ayant été impliquées dans l’affaire.

Rappelons que les nouvelles autorités tunisiennes ont mené des campagnes chassant tous les hommes du pouvoir corrompus sous le règne de Ben Ali, chassé du pouvoir par une révolution populaire sans précédent.

Importantes quantités de gaz exportées

Ce que les Algériens ignorent dans cette affaire, ce sont bel et bien les importantes quantités de gaz exportées en Tunisie en l’absence d’agents douaniers pendant 6 mois durant. C’est ce qu’a d’ailleurs révélé l’enquête diligentée par la direction générale des finances et ce qu’a été même noté dans la correspondance du DG des douanes du 7 septembre 2011 sous le numéro 1563, dont Echorouk dispose d’une copie, en affirmant ainsi l’invalidité des appareils de mesure de gaz et leur non-conformité à la norme internationale ainsi que l’absence des contrôleurs douaniers chargés de vérifier ces quantités destinées à l’exportation.

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