CNT : pas de décision sur la date et le lieu de l'inhumation de Kadhafi
Aucune décision n'a été encore prise sur la date et le lieu de l'inhumation du dirigeant libyen déchu Mouammar Kadhafi, tué après sa capture à Syrte, a déclaré vendredi le “ministre” de l'Information du Conseil national de transition (CNT).
“Aucune décision n’a été prise jusqu’ici à propos de l’inhumation” et il n’a pas été décidé non plus si son corps restera à Misrata, où il a été transporté après avoir été mortellement blessé, a dit à l’AFP Mahmoud Chamam.
Le CNT avait indiqué au cours d’une conférence de presse jeudi soir, quelques heures après l’annonce de la mort de Kadhafi dans sa région natale de Syrte, à 360 km à l’est de Tripoli, qu’il serait inhumé dans un endroit inconnu après une autopsie.
“Nous devons encore faire des tests ADN. Cela pourrait prendre deux jours”, a précisé à l’AFP un porte-parole du Conseil militaire de Misrata, Fathi Ali Bashaagha.
La dépouille de Mouammar Kadhafi, apportée la veille à Misrata, au nord-ouest de Syrte, était entreposée vendredi dans une chambre froide d’un centre commercial à environ 10 km de la ville, selon un photographe de l’AFP. Son corps était posé sur un matelas, tandis qu’une trentaine de personnes attendaient à l’extérieur pour le voir.
Le corps de Kadhafi avait été placé la nuit dans une résidence privée de Misrata.Mouammar Kadhafi, 69 ans, a été capturé vivant jeudi alors qu’il fuyait Syrte, qui était sur le point de tomber aux mains des combattants du nouveau régime.
Echange de tirs ou exécution sommaire, il est mort après avoir été blessé dans des circonstances encore floues. Selon la version officielle du CNT, il a été blessé lors d’un échange de tirs entre ses partisans et des combattants du nouveau régime après sa capture dans une canalisation où il s’était réfugié.
Le Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a demandé la mise sur pied d’une enquête sur les circonstances entourant sa mort. “Les circonstances ne sont toujours pas claires. Nous estimons qu’une enquête est nécessaire”, a déclaré aux journalistes le porte-parole du Haut commissariat, Rupert Colville, se référant aux vidéos “très inquiétantes” publiées jeudi par les médias.