Me Benbraham :« 42 000 enfants naissent annuellement hors mariage »
Maître Fatma-Zohra Benbraham a affirmé hier à Echorouk, au sujet d’enfants nés sous «X» ou enfants nés hors mariage, que la loi algérienne actuelle, héritée de l’époque coloniale, ne protège pas cette frange de la société.
L’avocate Benbraham a appelé à imposer l’analyse d’ADN pour apporter la preuve de la paternité et a défié les hommes religieux à dire que cette mesure est illicite, haram .
Benbraham a mis l’accent sur la nécessité d’adopter un texte de loi qui peut apporter la preuve d’une paternité avec le test d’ADN afin de protéger les droits de l’enfant et faciliter leur intégration dans la société et pour lutter contre ce phénomène.
L’avocate a dit qu’il faut obliger à la femme qui se dirige vers le service de gynécologie-obstétrique sans livret de famille, de donner son nom et le nom de son concubin et il appartient aux services des hôpitaux d’enregistrer les empreintes et analyser les gènes afin de permettre la filiation de l’enfant.
L’avocate est revenue également sur le sujet d’enfants issus de mariages mixtes, dont des enfants algériens fréquemment envoyés vers l’étranger notamment vers la France en leur donnant d’autre nationalité et les déraciner ainsi de leur réelle identité.
Afin de mettre fin à ce phénomène, Maître Benbraham propose de créer des cellules de suivi des enfants adoptés, dont plusieurs d’entre eux sont vendus ou exploités dans la débauche.
Quant au nombre d’enfants qui naissent hors mariage, Benbraham a affirmé que selon des chiffres qu’elle possède le nombre est de 42 000 enfants qui naissent annuellement hors mariage, sachant que plusieurs cas ne sont pas déclarés.