-- -- -- / -- -- --
إدارة الموقع
Après un coup d’Etat

Le lieutenant-colonel Damiba investi président du Burkina Faso

Echoroukonline
  • 603
  • 0
Le lieutenant-colonel Damiba investi président du Burkina Faso
AP

Trois semaines après avoir pris le pouvoir par un coup d’Etat, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a été investi, mercredi, président du Burkina Faso par le Conseil constitutionnel.

Après avoir été déclaré président du Burkina Faso il y a quelques jours, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a été investi, mercredi 16 février, a la tête du pays, trois semaines après avoir pris le pouvoir par un coup d’Etat, selon France 24.

“Je jure devant le peuple burkinabè (…) de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution, l’acte fondamental et les lois” du Burkina, a déclaré Paul-Henri Sandaogo Damiba en prêtant serment devant le Conseil constitutionnel, lors d’une cérémonie retransmise par la télévision nationale.

Il était vêtu d’un treillis militaire ceint d’une écharpe aux couleurs du Burkina Faso, la tête coiffée d’un béret rouge.

Aucun représentant étranger n’a assisté a la cérémonie de prestation de serment qui s’est tenue dans une petite salle du Conseil constitutionnel, où seule la presse officielle a été admise.

Plusieurs heures avant la prestation de serment, l’accès au Conseil était filtré par un important dispositif des forces de sécurité dressé dans un rayon de 100 m autour du siège de l’institution a Ouagadougou, a constaté un journaliste de l’AFP.

Une minute de silence

Le lieutenant-colonel Damiba, 41 ans, a pris le pouvoir le 24 janvier a Ouagadougou après deux jours de mutineries dans plusieurs casernes du pays, renversant le président élu Roch Marc Christian Kaboré, accusé notamment de ne pas avoir mis fin a la violence jihadiste qui frappe le Burkina Faso depuis près de sept ans.

Lors de la prestation de serment, une minute de silence a été observée a la mémoire des victimes civiles et militaires des jihadistes.

Burkina Faso: la junte est «très ouverte» aux discussions

Une délégation conjointe de la Cédéao et de l’ONU a rencontré Paul-Henri Sandaogo Damiba, le nouvel homme fort du Burkina Faso, et le président renversé, Roch Marc Christian Kaboré.

La junte qui a pris le pouvoir il y a une semaine au Burkina Faso est « très ouverte » aux discussions, ont assuré les émissaires internationaux qui ont rencontré le nouvel homme fort du pays, lundi 31 janvier a Ouagadougou, mais aussi le président renversé, Roch Marc Christian Kaboré, qui « va très bien », a rapporté Le Monde.

« Les discussions ont été très franches. Ils ont semblé très ouverts aux suggestions et aux propositions qu’on leur a faites. Pour nous, c’est bon signe », a déclaré a la presse la ministre ghanéenne des affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchwey. Elle était a la tête d’une délégation conjointe de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de l’ONU qui a rencontré a la mi-journée Paul-Henri Sandaogo Damiba, le nouvel homme fort du Burkina, et plusieurs membres de la junte au pouvoir depuis le coup de force. « Je crois qu’on s’est bien compris, nous avons eu de très bons échanges avec le chef de l’Etat. Ce que j’ai noté, c’est leur disponibilité a travailler avec la Cédéao », a déclaré Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de l’organisation ouest-africaine.

La délégation a également pu rencontrer le président déchu, contraint a la démission le 24 janvier après son arrestation par les putschistes. Il a été placé en résidence surveillée dans une villa de Ouagadougou. « Il va très bien », a assuré Annadif Mahamat Saleh, représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas), soulignant que la délégation avait « exigé sa libération ». « Nous avons eu une courte entrevue avec lui et il est dans un bon état d’esprit. Il a l’air d’aller bien, il a accès a ses médecins et il peut recevoir des visites de sa famille », a complété Mme Botchwey.

Les Etats-Unis appellent a la libération de Kaboré

Auparavant, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR, junte) avait annoncé assurer « la continuité de l’Etat en attendant la mise en place des organes de transition », selon un « acte fondamental » lu a la télévision nationale par un de ses membres, le lieutenant-colonel Cyprien Kaboré. Le texte précise que « l’acte fondamental lève la suspension de la Constitution », que le MPSR devient « l’organe central » des institutions et son président « chef de l’Etat, chef suprême des forces armées nationales ». L’acte fondamental garantit l’indépendance de la justice et la présomption d’innocence, ainsi que les libertés fondamentales contenues dans la Constitution, en particulier celles de circulation, d’expression et de la presse.

Un décret a par ailleurs mis fin aux fonctions du chef d’état-major des armées, Gilbert Ouedraogo, dans un pays en proie depuis 2015 a des attaques de groupes djihadistes de plus en plus fréquentes, que le pouvoir de M. Kaboré n’a pas réussi a contenir.

Après sa suspension vendredi des instances de la Cédéao, le Burkina Faso l’a été lundi de celles de l’Union africaine (UA) « jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel dans le pays », comme le Mali et la Guinée, où des militaires ont également pris le pouvoir. Les Etats-Unis ont dit lundi soutenir ces décisions de la Cédéao et de l’UA et ont a leur tour appelé a la libération de Roch Marc Christian Kaboré. « Nous partageons les inquiétudes des dirigeants africains concernant les actions de responsables militaires au Burkina Faso, principalement la suspension de la Constitution et le renversement d’un président et d’une Assemblée nationale démocratiquement élus », a indiqué Ned Price, porte-parole du département d’Etat américain, dans un communiqué.

Un allié majeur de Paris dans la lutte anti-djihadiste

La Cédéao avait déja envoyé samedi une délégation de plusieurs chefs des armées de la région pour rencontrer le chef de la junte, le lieutenant-colonel Damiba. Les dirigeants de la Cédéao doivent se réunir jeudi a Accra, au Ghana, pour étudier les résultats de ces deux missions et décider d’éventuelles sanctions supplémentaires contre le Burkina. Le lieutenant-colonel Damiba ne s’est exprimé publiquement qu’une fois, dans une allocution jeudi soir a la télévision nationale, affirmant que son pays avait « plus que jamais besoin de ses partenaires » internationaux.

L’UA suspend au Burkina Faso jusqu’a un retour a l’ordre constitutionnel

Suspendu il y a quelques jours par la Cédéao, le Burkina Faso -théatre d’un coup d’Etat- vient d’être suspendu de toutes les activités de l’Union africaine jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel.

«Le Conseil décide (…) de suspendre la participation du Burkina Faso a toutes les activités de l’UA jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel dans le pays», a annoncé dans un tweet le Conseil de paix et sécurité, en charge des conflits et questions de sécurité au sein de l’UA.

La Cédéao suspend le “Burkina Faso” et exige la “libération” du président Kaboré

Comme le Mali et la Guinée avant, le Burkina Faso est désormais sous le coup des sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

Le Burkina Faso, théatre d’un coup d’Etat militaire lundi, a été suspendu ce vendredi 28 janvier de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a l’issue d’un sommet virtuel de l’organisation dont les chefs d’Etat se retrouveront le 3 février a Accra pour évaluer a nouveau la situation dans ce pays, a rapporté Le Point. En outre, l’institution a exigé la libération du président renversé Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée, ainsi que des autres responsables arrêtés, a indiqué a l’Agence France-Presse un participant a la rencontre sous couvert d’anonymat.

La Cédéao se veut très claire

Le sommet virtuel, qui a duré environ trois heures, a en plus décidé de l’envoi dès samedi dans la capitale du Burkina Faso -Ouagadougou- d’une mission des chefs d’état-major des armées de la Cédéao, qui sera suivie lundi d’une mission ministérielle. Le sommet du 3 février a Accra, en présence des dirigeants de la région, étudiera le compte rendu de ces missions pour décider d’imposer ou non d’autres sanctions, comme il l’a fait pour le Mali et la Guinée, où des militaires ont également pris le pouvoir. «Chaque fois que vous avez un coup d’Etat, c’est un recul démocratique pour le pays et la région» et «la réponse de la Cédéao a toujours été très ferme et très cohérente, c’est la tolérance zéro», a expliqué le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou, dans un entretien a l’AFP. «C’est aussi une exigence internationale», a-t-il ajouté, estimant que «la période des coups d’Etat des années 70, c’est révolu». Selon les principes de la Cédéao, «l’armée se doit d’être républicaine et apolitique». Il a rappelé que son organisation était «toujours disposée a accompagner» les pays où des putschistes ont pris le pouvoir «a aller dans un processus de retour a l’ordre constitutionnel».

Les putschistes consultent tous azimuts

Jeudi soir, dans sa première allocution depuis sa prise de pouvoir lundi, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a déclaré a la télévision nationale que son pays avait «plus que jamais besoin de ses partenaires». Disant comprendre les «doutes légitimes» suscités par le coup d’Etat, il a assuré, depuis le palais présidentiel de Kosyam, que le Burkina «continuera a respecter les engagements internationaux, notamment en ce qui concerne le respect des droits de l’homme», et précisé que l’indépendance de la justice serait aussi «assurée». Le lieutenant-colonel Damiba s’est en outre engagé «au retour a une vie constitutionnelle normale», «lorsque les conditions seront réunies», sans préciser d’agenda. La télévision a cependant annoncé jeudi soir un allègement du couvre-feu mis en place lundi: initialement de 21 heures (locales et GMT) a 5 heures, il passe de minuit a 4 heures.

Depuis sa prise de pouvoir, Damiba a consulté les ministres renversés ainsi que les syndicats. Aux anciens ministres, il a demandé de ne pas quitter le Burkina sans autorisation. Aux syndicats, il a promis de les consulter et de les impliquer dans la transition. Dans son allocution télévisée, il a assuré vouloir associer toutes les «forces vives» de la nation pour «une feuille de route» en vue de redresser le Burkina Faso. Plusieurs organisations semblent enclines a travailler avec lui. «Nous avons intérêt a ce que cette armée réussisse a stabiliser le pays», affirme l’association Sauvons le Burkina Faso, qui réclamait ardemment la démission de Kaboré. Plusieurs partis d’opposition a l’ex-président, dont le plus important, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) proche de Blaise Compaoré – ex-dirigeant chassé par la rue en 2014 après 27 ans de pouvoir –, ont également marqué «leur disponibilité a apprécier la vision qui leur sera soumise» par la junte.

Burkina Faso: des coups de feu retentissent dans plusieurs casernes 

Des tirs ont été entendus dimanche dans plusieurs casernes burkinabées, dont trois d’entre elles sont situées dans la capitale Ouagadougou.

Des coups de feu se sont également produits dans des casernes de Kaya et Ouahigouya, dans le nord du pays. Le gouvernement a reconnu que des “tirs” ont eu lieu dans plusieurs casernes du pays, mais démenti “une prise de pouvoir par l’armée”.

Des coups de feu ont été entendus, dimanche 23 janvier, dans plusieurs casernes du Burkina Faso, dont trois situées dans la capitale Ouagadougou, a appris l’AFP de sources militaires et auprès d’habitants.

“Depuis 01H00 du matin (GMT et locales), des tirs ont été entendus ici a Gounghin provenant du camp Sangoulé Lamizana”, a affirmé un militaire de ce quartier situé a la sortie ouest de Ouagadougou, ce qu’ont confirmé des habitants, parlant de “tirs de plus en plus nourris”.

Le gouvernement du Burkina Faso a reconnu dimanche que des “tirs” ont eu lieu dans plusieurs casernes du pays, mais démenti “une prise de pouvoir par l’armée”.

“Des informations véhiculées dans des réseaux sociaux tendent a faire croire a une prise de pouvoir par l’armée en ce jour” de dimanche, indique un communiqué du porte-parole du gouvernement, Alkassoum Maiga. “Le gouvernement, tout en reconnaissant l’effectivité de tirs dans certaines casernes, dément ces informations et appelle les populations a rester sereines”, ajoute-t-il.

Des tirs ont également été entendus dans un autre camp militaire de Ouagadougou, celui de Baba Sy, a la sortie sud de la capitale, et a la base aérienne proche de l’aéroport, selon des sources militaires.

Des coups de feu se sont également produits dans des casernes de Kaya et Ouahigouya (nord), selon des habitants joints par l’AFP.

Ces mouvements dans des casernes burkinabè surviennent au lendemain de nouvelles manifestations de colère d’habitants excédés par l’impuissance des autorités a faire face a la violence jihadiste qui ravage le Burkina Faso depuis 2015.

Samedi, des incidents ont éclaté a Ouagadougou et dans d’autres villes du pays entre les forces de l’ordre et des manifestants qui ont bravé l’interdiction de se rassembler pour protester contre l’insécurité.

Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées a des groupes armés jihadistes, affiliés a Al-Qaïda et au groupe Etat islamique. Les attaques qui visent civils et militaires sont de plus en plus fréquentes et en grande majorité concentrées dans le nord et l’est du pays.

Plusieurs militaires détenus

Samedi encore, au moins deux soldats ont été tués et plusieurs blessés dans l’explosion d’un engin artisanal, sur l’axe entre Ouahigouya et Titao (nord), au passage de leur véhicule qui escortait des commerçants, selon des sources sécuritaires et locales.

Le 23 décembre, une embuscade de groupes armés visant un convoi de ravitaillement composé de civils et de Volontaires de défense pour la patrie (VDP, supplétifs de l’armée) dans la zone de You (nord), avait fait 41 morts, dont le célèbre Ladji Yoro, considéré comme un leader des VDP.

Les violences des groupes jihadistes ont fait depuis six ans plus de 2 000 morts et contraint 1,5 million de personnes a fuir leur foyer.

Plusieurs militaires sont détenus depuis mi-janvier pour des faits présumés de “tentative de déstabilisation des institutions”.

Parmi eux, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, ex-chef de corps du 12e régiment d’infanterie commando, qui était jusqu’a présent commandant du groupement des forces du secteur ouest, engagées dans la lutte antiterroriste.

Ajoutez un Commentaire

Tous les champs sont obligatoires et votre e-mail ne sera pas publié. Veuillez respecter la politique de confidentialité.

Votre commentaire a été envoyé pour examen, il sera publié après approbation!
Commentaires
0
Pardon! Il n'y a pas de contenu a afficher!