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Contre Obama, Clinton exhume les vieux démons de l'affaire Lewinsky

الشروق أونلاين
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Contre Obama, Clinton exhume les vieux démons de l'affaire Lewinsky

Outre-Atlantique, la campagne présidentielle s'envenime. Si le camp républicain a déjà choisi son candidat, l'ancien vétéran du Vietnam John McCain, les démocrates restent, en revanche, divisés entre Hillary Clinton et Barack Obama. Au coude à coude dans la course à l'investiture, les deux prétendants n'hésitent pas à user de tous les coups pour décrocher le fameux sésame à la Maison-Blanche. Florilège.

Vie privée

“Hillary Clinton est un monstre – je le dis entre nous – et elle s’abaisse à tout”. Cette réplique d’une universitaire appartenant à l’équipe de conseillers en politique étrangère de Barack Obama, publiée vendredi dans le quotidien britannique The Scotsman, a immédiatement été récusée par Barack Obama lui-même, et la conseillère s’est excusée. Mais la scène donne une idée du niveau des échanges entre les deux candidats à l’investiture démocrate.

 Jusqu’à présent, l’équipe Obama avait soigneusement évité d’utiliser “l’affaire Lewinsky”, du nom de la stagiaire de la Maison-Blanche qui avait eu une aventure avec Bill Clinton pendant sa présidence. Mais il a suffi que Barack Obama “envisage d’être plus critique à propos du passé des Clinton” pour provoquer une réaction immédiate de l’entourage d’Hillary.

“Je ne crois pas qu’imiter Kenneth Starr soit la meilleure manière de remporter la primaire démocrate pour l’élection présidentielle. Mais peut-être est-ce une théorie qui sera testée”, a lâché le clan Clinton en forme de pique adressée à Barack Obama. Une manière de le comparer à l’avocat de sensibilité républicaine qui avait déclenché “l’affaire Lewinsky” en 1998. À l’époque, Kenneth Starr avait passé un accord avec Monica Lewinsky pour la faire bénéficier d’un statut d’immunité, en échange de révélations sur ses relations avec le Président. Des confidences qui avaient permis de lancer une procédure de destitution à l’encontre de Bill Clinton. Celle-ci n’avait cependant pas abouti.

“Introduire Starr dans le débat est une manière de plus pour les Clinton de se dépeindre comme des victimes”, a répliqué l’équipe Obama, jugeant par ailleurs cette comparaison “absurde”, alors même que Hillary Clinton avait elle-même appelé à un meilleur examen du passé d’Obama…

Sécurité nationale

Mais les deux challengers n’en sont pas restés là. Ils ont fourbi les armes, s’attaquant frontalement sur la sécurité, un enjeu majeur de l’élection. À peine Hillary Clinton avait-elle abordé la question que la réplique du clan d’en face est arrivée, cinglante : “Je suppose que la sénatrice Clinton croit que le moyen de battre le sénateur McCain dans un débat est de parler comme lui, d’agir comme lui et de voter comme lui sur les questions de sécurité nationale”, s’en est donné à coeur joie Greg Craig, conseiller d’Obama. Il a accusé l’ancienne Première dame de s’être “alignée” sur McCain sur certains points, par exemple en accordant toute sa confiance au président pakistanais Pervez Musharraf ou en soutenant un amendement intensifiant la pression sur l’Iran.

Il n’en a pas fallu plus pour qu’Hillary Clinton, lors d’un meeting au Texas, surenchérisse. “Mon opposant dit que c’est jouer sur les peurs que de parler de la sécurité nationale et du fait que nous sommes en guerre. Eh bien, je ne crois pas qu’on puisse effrayer les Texans si facilement.”

 

Politique étrangère

Profitant de l’occasion, ni vu, ni connu, pour s’engouffrer sur le terrain de la politique étrangère. “Obama n’a pas suffisamment d’expérience pour gérer une crise mondiale”, a-t-elle affirmé. L’attaque est arrivée après le spot télévisé remettant en cause les capacités d’Obama sur le sujet. Dans ce clip, des enfants sont endormis tandis que le téléphone rouge sonne à la Maison-Blanche. Une voix off annonce : “Il est trois heures du matin et vos enfants sont endormis. Mais le téléphone sonne à la Maison-Blanche. Il se passe quelque chose dans le monde.” Le narrateur s’interroge alors pour savoir si la personne qui répond est compétente pour défendre l’Amérique.

L’équipe Obama ne l’a pas entendu de cette oreille. Une des conseillères a enfoncé le clou en affirmant que prendre un appel téléphonique à trois heures du matin n’est pas quelque chose que l’on acquiert “simplement en étant mariée à un commandant en chef”. Une allusion à peine voilée à l’omniprésence et à l’omnipotence de Bill Clinton dans la campagne d’Hillary. Sur ce point-là, le clan Obama est allé jusqu’à ironiser : “L’acte le plus fort réalisé par Hillary Clinton en matière de politique étrangère, c’est un discours sur les droits de la femme aux Nations unies, à Pékin.” Le printemps risque d’être plus chaud que prévu..

 

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