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Des éradicateurs détruisent et brûlent une mosquée à Tizi-Ouzou

الشروق أونلاين
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Des éradicateurs détruisent et brûlent une mosquée à Tizi-Ouzou

Un dangereux précédent et pour la première fois, en Kabylie, un groupe de radicaux d’Aghrib, ont saccagé, vendredi passé lors de la prière hebdomadaire, puis brûlé une grande partie des structures de base d’une mosquée en cours de construction dans leur village situé à 45 kilomètres au nord-est de Tizi-Ouzou.

  • Les détails de cette affaire qui a ébranlé la population et lui a donné la chair de poule, selon les témoignages recueillis par Echorouk auprès des citoyens et des membres de l’association religieuse du village, mais aussi les bandes vidéo du saccage, ont débuté la matinée du vendredi puis se sont dégradés durant la prière du vendredi, et se sont poursuivis jusque dans la soirée dans des scènes déplorables observées par tous dans le village.
  • Les membres de l’association religieuse du village ont procédé, le matin, à l’organisation du travail de groupe « touiza », avec la collaboration de nombreux villageois, afin de poursuivre construction de la mosquée et ériger ses piliers. A midi et demi, les volontaires qui ont achevé sept piliers, se sont séparés pour la pause et accomplir la prière commune. Un groupe de radicaux menés par des personnalités actives dans un des partis politiques, du village ont saisi l’opportunité et entrepris de démolir les piliers construits par leurs concitoyens ainsi que la destruction du matériel et des engins utilisés puis ont incendié le bois et le ciment après leur aspersion d’essence.
  • Au retour de la prière du vendredi en compagnie des membres de l’association religieuse du village, afin de poursuivre les travaux, les villageois sont restés hébétés devant le spectacle terrifiant de la mosquée. La situation s’est gravement détériorée et failli se transformer en affrontement sanglant entre les deux parties sans l’intervention de quelques sages qui ont apaisé les esprits, et les actes de destruction ont continué sous les yeux de centaines de citoyens du village.
  • Les membres de l’association religieuse du village appuyés par des villageois se sont immédiatement rendus au siège du groupement de la gendarmerie nationale à Fréha pour déposer plainte contre les auteurs du forfait en y insérant la liste des personnages politiques actifs au village alléguant de leur présence parmi les incitateurs et leur participation au saccage. 
  • Les tenants de l’affaire remontent à l’été quand la dissension s’est installée entre les membres de l’association religieuse du village et les radicaux d’une mouvance politique active dans la région, les premiers voulant la construction d’une mosquée et les autres s’y opposant et faisant tout pour contrecarrer le projet. L’association religieuse a obtenu en usant des voies légales, le permis de construire la mosquée, délivré par l’APC, qui a ensuite été annulé par le maire suite à la pétition présentée par les opposants qui ont réuni 650 signatures émanant majoritairement de femmes. L’association religieuse a porté l’affaire devant les tribunaux, qui après l’avoir reportée à maintes reprises, ont autorisé en date du 7 décembre dernier, la reprise des travaux de construction de la mosquée qui avaient déjà été entamés. Ce qui fut fait après réunion le 18 décembre, et l’établissement d’une attestation qui fut adressée à tous les services concernés : APC, Daïra, wilaya, groupement de la gendarmerie nationale de Fréha.
  • Il est à noter que les membres de l’association religieuse du village nous ont signalé que le président d’APC a refusé la réception de la note bien qu’elle fut accompagnée du jugement. Et depuis, jusqu’à avant-hier, les travaux ont continué avec la participation de nombreux citoyens sans que nul ne s’en mêle. Durant cette période, l’autre partie faisait de son mieux pour achever la rénovation de la mosquée du cimetière, sans que les familles des défunts inhumés en dessous ne s’y opposent.
  • Les rigoristes ont abattu un travail titanesque dans les coulisses avec l’appui de parties politiques influentes dans le village, pour mobiliser des volontaires afin qu’ils profanent la mosquée et détruisent ses bases et ses piliers. Les membres de l’association religieuse du village et les citoyens ont lancé un appel au secours à tous les responsables du pays dont le président de la république afin qu’ils interviennent rapidement pour mettre un terme à de tels procédés et punir les auteurs de l’agression avant que la situation n’évolue et n’échappe à tout contrôle.
  • Le directeur des affaires religieuses et des waqfs de la wilaya de Tizi Ouzou, Saib Mhend Ouyidir, a condamné, lors d’une entrevue au téléphone avec Echorouk, les actes de violence et de vandalisme contre la mosquée. Il a assuré qu’il n’a eu vent de rien depuis que la justice a tranché dans cette affaire et qu’il n’a pas reçu l’avis de poursuite des travaux de construction de la part de l’association religieuse du village. Notre interlocuteur a ajouté que cet acte est illégal et inacceptable, et comme une plainte a été déposée, il refuse d’entrer dans les détails, la justice se chargeant de l’affaire pour mettre un terme à ses derniers développements.
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