La déclaration des droits de l’homme: La grande illusion

Le 10 décembre 1948, l’Assemblée générale de l’ONU adoptait à Paris la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH). Ce texte qui inspirera l’essentiel du droit international après 1950, a lui-même été inspiré par les conséquences de la seconde guerre mondiale et la barbarie nazie, ainsi que la déclaration française des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et la déclaration d’indépendance américaine de 1776.

• 60 ans après son adoption, nous avons du mal à voir les résultats de ce pacte aux louables articles qui prônent le respect des valeurs les plus nobles au bénéfice de l’humanité.
• Si le texte a été conçu par les occidentaux, ce sont également les occidentaux qui sont les premiers à souiller et à trahir la DUDH.
• La France, patrie de la Déclaration, a bien du retard à rattraper en matière de droits de l’homme. Elle  « ne peut se targuer d’être exemplaire en matière de droits humains vu sa façon de traiter les étrangers et les prisonniers, estime Stéphane Hessel, co-auteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme ». « La France ne fait pas ce qu’elle devrait car elle a une tradition de pays d’immigration et de pays d’asile. Elle n’est pas à la hauteur », ajoute l’ancien résistant cité par le Point.
• L’islamophobie, la xénophobie et discriminations de tout genre collent mal à la France d’aujourd’hui, pays des droits de l’homme, donnant sur la méditerranée et censé s’adapter à un monde en mouvement.
• Aux Etats-Unis, les restrictions des droits individuels et les détentions arbitraires sont légion. La Grande-Bretagne leur emboîte le pas, ainsi que toute une série d’autres pays occidentaux.
• La base de Guantanamo, à elle seule, symbolise largement les dérives. Des personnes, dont les noms n’étaient pas communiqués, ont été arbitrairement arrêtées, sans contrôle judiciaire, ignorant les motifs de leur détention, sans possibilité d’assistance d’avocats.  Tortures, mauvais traitements,… sont venus nous replonger dans des époques que nous croyions révolues pour des pays démocratiques.
• Des guerres menées en Afghanistan, en Irak, …n’apportant que malheur et douleur à la population civile. Au nom de la guerre contre le terrorisme, contre la dictature, on croise le fer mais qui en pâtit ?
• Des civils, encore et toujours, la population vulnérable; femmes et enfants sont souvent les premières cibles. La guerre civile en Somalie, la guerre pour le pouvoir au Congo-Kinshasa, la justice dite “divine” en Iran…autant d’actes aveugles qui privent l’individu de ses droits les plus élémentaires.
• Le monde demeure marqué par l’injustice, l’inégalité et l’impunité. De graves violations des droits humains sont quotidiennement commises et la communauté internationale condamne “au cas par cas” !
• Ce qui a décrédibilisé la notion d’universalité des droits de l’homme, c’est l’attitude de donneurs de leçons que l’on a pu voir dans certains pays occidentaux, qui ont tendance à dire que leurs valeurs sont les meilleures. Pourtant, pour l’Occident Omar El-Bachir est responsable du génocide au Darfour, mais pas Israël de l’holocauste à Gaza.