L'ancien bras droit de Saddam Hussein dirige la rébellion depuis la Syrie
Izzat Ibrahim Al-Douri, ancien bras droit de Saddam Hussein, se trouve en Syrie d'où il dirige la rébellion, affirme le onseiller irakien à la sécurité nationale, Mouaffak Al-Roubaïe, dans un entretien publié mercredi par le quotidien saoudien Asharq Al-Awsat.
Nous disposons d’informations précises et sûres. Izzat Al-Douri est en Syrie, nous le savons. Il finance plusieurs groupes terroristes et dirige un groupe du Baas”, le parti dissous de Saddam Hussein, déclare M. Roubaïe.
“Nous en avions parlé aux Syriens à plusieurs reprises. Ils nient sa présence malgré nos preuves”, ajoute-t-il.
Izzat Ibrahim Al-Douri, ancien N.2 du Conseil de commandement de la révolution irakienne, est le plus haut responsable du régime de Saddam Hussein toujours en fuite. Sa tête a été mise à prix 10 millions de dollars en 2003 par les Etats-Unis.
Washington voit en lui la cheville ouvrière de l’alliance entre les anciens baassistes et les combattants islamistes qui luttent contre la présence en Irak de la coalition dominée par les Etats-Unis.
En octobre 2007, 22 groupes armés de l’insurrection sunnite avaient annoncé la formation d’une nouvelle coalition sous ses ordres, le “Commandement suprême pour le jihad et la libération”.
Mouaffak Al-Roubaïe accuse également la Syrie de continuer à servir de transit aux combattants rejoignant la rébellion en Irak.
“Ils étaient jusqu’à 110 kamikazes à arriver chaque mois par la Syrie” en Irak, dit le responsable irakien, ajoutant qu'”il y en a moins maintenant” sans donner de détails.
« Si les services de sécurité syriens agissent avec sérieux, ils peuvent
mettre fin à ce flux de kamikazes » qui viennent “du Maghreb, du Soudan, du
Yémen et du Golfe”, explique M. Roubaïe.
En outre, affirme-t-il, l’Iran détient “près de 100 dirigeants d’Al-Qaïda venus d’Afghanistan, dont des Saoudiens, des Marocains, des Yéménites et des Algériens”.
“Certains (de ces dirigeants) sont en résidence surveillée, dans des maisons où ils ont la liberté d’établir des contacts téléphoniques”, poursuit-il, indiquant que Téhéran avait “refusé” de partager avec Bagdad “certaines informations obtenues auprès ces dirigeants”