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Les putschistes en Guinée à la recherche de la légitimité

Les putschistes en Guinée à la recherche de la légitimité

Les putschistes qui ont pris le pouvoir mardi en Guinée, au lendemain de la mort du président Lansana Conté, ont entamé samedi à Conakry des réunions d'information pour tenter de justifier leur action.

  • Le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, a  rencontré les représentants de la société civile, des partis politiques, des confessions religieuses et des centrales syndicales dans un camp militaire; le quartier-général des putschistes.
  • Des opposants étaient présents y compris la syndicaliste Rabiatou Serah Diallo, figure de la résistance au pouvoir de Conté. Le président renversé de l’Assemblée nationale, Aboubacar Somparé, qui selon la Constitution devait être président intérimaire après la mort du chef de l’Etat, a également assisté à la rencontre, même s’il avait auparavant contesté le coup de force militaire.
  • La junte qui devait ensuite recevoir des représentants de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), de l’Union Africaine (UA), de l’Union Européenne, de l’ONU et les ambassadeurs des pays du G8, a annoncé le report de cette rencontre à mardi.
  • L’Union africaine qui a réitéré ce samedi sa condamnation au coup de force militaire en Guinée a par ailleurs prévu de se réunir lundi à Addis-Abeba pour examiner ce coup d’état inédit qui tente d’obtenir une légitimité. Car après le soutien obtenu au plan national, notamment l’allégeance du gouvernement, la junte a bénéficié du soutien et de la reconnaissance du dirigeant d’un influent pays voisin, le président sénégalais Abdoulaye Wade, qui a également appelé d’autres pays à ne pas jeter la pierre à ce groupe mais à le prendre au mot”, lorsqu’il avance ses nobles et bonnes intentions.
  • D’après le président sénégalais, les militaires ont pris le pouvoir “pour éviter les règlements de compte et la chasse aux sorcières, et protéger la famille du défunt” Lansana Conté, après 24 années de “règne” sans partage, de répression sanglante de la contestation et de gestion calamiteuse selon les ONG.
  • Les militaires marquent un point avec le soutien de Wade mais demeurent, en quête d’une large adhésion internationale pour légitimer une prise de pouvoir par la force.

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