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Palestine: la balle ayant tué “Shireen Abu Akleh” remise aux Américains

Echoroukonline
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Palestine: la balle ayant tué “Shireen Abu Akleh” remise aux Américains
D.R
Shireen Abu Akleh, la journaliste d'Al-Jazeera tuée par l'armée d'occupation israélienne le 11 mai 2022

L’Autorité palestinienne a remis aux Américains pour expertise la balle ayant tué en mai la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh, a fait savoir, samedi 2 juillet, le procureur en chef palestinien Akram Al-Khatib.

Shireen Abu Akleh a été tuée le 11 mai en couvrant une opération militaire  des forces d’occupation  israélienne a Jénine, en Cisjordanie.

Interrogé par l’Agence France-Presse (AFP) pour savoir si la balle avait déja été remise aux Etats-Unis pour expertise, le procureur Akram Al-Khatib a répondu « oui », a rapporté Le Monde. Il a précisé que les Américains s’étaient engagés a la rendre ensuite aux Palestiniens. Selon des sources palestiniennes a Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne, l’expertise sera menée a l’ambassade des Etats-Unis a Jérusalem.

L’agence de presse officielle palestinienne WAFA a annoncé, samedi soir, que l’Autorité palestinienne avait donné son feu vert pour remettre la balle aux Etats-Unis, mais pas a Israël.

Shireen Abu Akleh tuée par un tir de l’armée israélienne, affirme l’ONU

La journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh a été tuée le 11 mai par un tir des forces de défense israéliennes, a conclu le Haut-Commissariat de l’Organisation des Nations unies aux droits de l’homme (HCDC), a annoncé, vendredi 24 juin, une porte-parole, Ravina Shamdasani.

«Toutes les informations que nous avons recueillies – y compris de l’armée israélienne et du procureur général palestinien – corroborent le fait que les tirs qui ont tué Mme Abu Akleh et blessé son collègue Ali Sammoudi provenaient des forces de sécurité israéliennes et non de tirs indiscriminés de Palestiniens armés, comme l’affirmaient initialement les autorités israéliennes », a déclaré Mme Shamdasani, lors d’un point de presse a Genève.

«Nous n’avons trouvé aucune information suggérant qu’il y ait eu une quelconque activité de Palestiniens armés a proximité des journalistes», a-t-elle insisté, estimant qu’il était «profondément troublant que les autorités israéliennes n’aient pas ouvert d’enquête judiciaire».

D’autres enquêtes aux mêmes conclusions

La journaliste américano-palestinienne, vedette de la chaîne Al-Jazeera, portait une veste pare-balles sur laquelle était inscrit le mot «presse» et un casque de protection lorsqu’elle a été atteinte d’une balle juste sous la coupe de son casque.

Elle se trouvait aux abords du camp de réfugiés de Jénine, bastion des factions armées palestiniennes, où les forces israéliennes menaient un raid. Plusieurs enquêtes, menées par le procureur en chef palestinien ou encore la chaîne américaine CNN, avaient également conclu que Mme Abu Akleh avait été tuée par des tirs israéliens.

«La haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, continue d’exhorter les autorités israéliennes a ouvrir une enquête pénale sur le meurtre de Mme Abu Akleh et sur tous les autres meurtres et blessures graves commis par les forces israéliennes en Cisjordanie et dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre a Gaza», a poursuivi la porte-parole.

« Aucun avertissement » ni fusillade

Selon le HCDC, depuis le début de 2022, l’armée israélienne a tué cinquante-huit Palestiniens en Cisjordanie, dont treize enfants. «Le droit international des droits de l’homme exige une enquête rapide, approfondie, transparente, indépendante et impartiale sur tout recours a la force entraînant la mort ou des blessures graves. Les auteurs doivent être tenus responsables», a souligné Mme Shamdasani.

«Conformément a notre méthodologie mondiale de surveillance des droits de l’homme, notre bureau a inspecté du matériel photo, vidéo et audio, s’est rendu sur les lieux, a consulté des experts, a examiné les communications officielles et a interrogé des témoins», a souligné la porte-parole. Les services de Mme Bachelet ont conclu que les journalistes avaient choisi une approche «les rendant visibles aux forces israéliennes déployées dans la rue».

«Nos conclusions montrent qu’aucun avertissement n’a été émis et qu’aucune fusillade n’avait lieu a ce moment et a cet endroit », a précisé Mme Shamdasani, répétant que les journalistes portaient des équipements de protection clairement marqués. C’est a ce moment-la que plusieurs tirs au coup par coup et en provenance des forces israéliennes les ont visés, a-t-elle précisé.

Washington offre son soutien a la famille de Shireen Abu Akleh

Les autorités américaines ont signalé ce dimanche que le secrétaire d’Etat américain avait parlé au téléphone avec la famille de la journaliste palestino-américaine d’Al Jazeera tuée mercredi alors qu’elle couvrait un raid militaire israélien.

L’entretien a eu lieu samedi durant le trajet d’Antony Blinken en direction de Berlin pour un sommet informel de l’OTAN, a rapporté BFMTV.

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken s’est entretenu avec la famille de la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh après avoir critiqué l’intervention de la police israélienne lors de ses obsèques, a déclaré un responsable dimanche. Au cours d’un appel téléphonique passé samedi durant son trajet en avion vers Berlin, Antony Blinken a présenté ses “profondes condoléances” aux membres de la famille de Shireen Abu Akleh, a indiqué un responsable du département d’Etat.

Antony Blinken a offert le soutien des diplomates américains a Jérusalem a la famille de la journaliste, qui possédait également la citoyenneté américaine, selon la même source. Le chef de la diplomatie américaine “a pris note de l’ensemble du travail journalistique de Shireen Abu Akleh et de l’importance d’une presse libre et indépendante”, a ajouté le responsable sous couvert de l’anonymat.

“Profondément troublé” par les violences policières lors des funérailles

Mercredi, cette reporter d’Al Jazeera, la chaîne de télévision pan-arabe du Qatar, a été tuée d’une balle dans la tête alors qu’elle couvrait un raid militaire israélien dans le camp de réfugiés de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Elle portait un gilet pare-balles siglé “presse” et un casque de reportage. Lors de ses funérailles vendredi, des policiers israéliens armés de matraques ont tenté de disperser une foule brandissant des drapeaux palestiniens. Le cercueil a failli tomber des mains des porteurs mais a été rattrapé in extremis.

Antony Blinken s’était auparavant déclaré “profondément troublé” par l'”intrusion de la police israélienne” lors des obsèques de la journaliste et le département d’Etat avait demandé instamment une enquête transparente sur les conditions de sa mort.

Le Conseil de sécurité réclame une enquête “immédiate” sur l’assassinat de Shireen Abu Akleh

Cette déclaration unanime, fait rare quand il s’agit d’Israël, réclame “une enquête immédiate, approfondie, transparente et impartiale”.

Fait rare pour un sujet concernant Israël, le texte a fait l’unanimité au Conseil de sécurité de l’ONU. Ce dernier a “fermement condamné le meurtre le 11 mai de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh et la blessure d’un autre journaliste dans la ville cisjordanienne de Jénine”, dans une déclaration unanime adoptée vendredi 13 mai, selon des diplomates, a rapporté France Info.

Initiée par les Etats-Unis, cette déclaration unanime réclame aussi “une enquête immédiate, approfondie, transparente et impartiale” sur ce meurtre. Elle souligne “la nécessité de garantir une mise en responsabilité” de son ou ses auteurs, selon le texte obtenu par l’AFP. Selon des diplomates s’exprimant anonymement, les négociations pour aboutir a l’approbation du texte ont été particulièrement “ardues”.

Le texte n’évoque pas les heurts survenus lors des funérailles

En revanche, le texte adopté n’évoque pas la répression exercée par la la police israélienne contre les porteurs du cercueil de la journaliste palestinienne tué par un tir d’un soldat sioniste.

L’Union européenne a ,rappelons-le, condamné “l’usage disproportionné de la force et le comportement irrespectueux de la police israélienne a l’encontre des participants au cortège funèbre”.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit, lui, “profondément troublé”.

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