La CLTD dépourvue de poids lourds !

D’importantes personnalités politiques ont raté la réunion de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) tenue mercredi au siège du RCD, dont le FFS était le premier à décliner poliment l’invitation.

Parmi les poids lourds ayant boudé ce rendez-vous, l’on cite les deux anciens chefs du gouvernement, Mouloud Hamrouche, Sid-Ahmed Ghozali et le fondateur de la Ligue algérienne de la défense des droits de l’homme, maître Ali Yahia Abdenour lesquels ont tous pris part à la conférence de la Coordination organisée le 10 juin dernier à l’hôtel Mazafran.

Selon des sources ayant participé à cette réunion ont justifié ces absences par la préoccupation de chacune des personnalités citées. Pour ce qui est de Sid-Ahmed Ghozali, il aurait effectué tout récemment un voyage en Suisse, tandis que Ali Yahia Abdenour n’a pu assister en raison de la maladie de son fils au moment où l’absence de Hamrouche n’est toujours pas justifiée tout comme celle de Me Mokrane Aït Larbi. Ce qui laisse croire qu’il y ait une divergence de vision entre les dirigeants de la CLTD.    

Ont pris part à cette réunion de concertation, Abderrazak Makri, Mohamed Douibi, Abdallah Djaballah, Mohcine Belabbès, Sofiane Djilali, Ahmed Benbitour ainsi que le président du pôle de changement, Ali Benflis.

En déclinant poliment l’invitation de la CLTD, le FFS a justifié sa déclinaison de l’invitation de la CLTD dans un communiqué dont une copie est parvenue à Echorouk. « Nous vous remercions pour l’invitation qui nous a été adressée, hier soir, à l’effet de participer à une réunion de concertation pour l’installation d’une instance de suivi et de concertation », est-il noté dans ce communiqué qui ajoute «… nous privilégions actuellement des contacts bilatéraux avec les forces politiques et sociales, en vue de réunir une Conférence de Consensus avant la fin de l’année. Nous ne souhaitons, donc pas intégrer cette instance de suivi et de concertation ».

« …le FFS a décidé de participer à la première réunion de la CLTD, le 10 juin 2014, par esprit de Consensus et pour exposer sa vision pour une issue démocratique et pacifique à la crise que traverse notre pays.

En application des résolutions de notre 5ème Congrès qui visent la reconstruction d’un consensus national, nous avons adopté une feuille de route en conséquence », peut-on lire dans le communiqué du FFS rendu public mercredi.

En revanche, le même document évoque l’intérêt qu’attache le parti de Hocine Ait Ahmed aux initiatives de la Coordination. « Veuillez croire que nous continuons de suivre avec attention, respect et intérêt vos initiatives », a-t-il conclu.

Pour justifier l’absence du FFS, des observateurs évoquent les vieilles sensibilités existantes entre ce parti et le RCD, d’autant que la réunion soit tenue au siège du parti de Saïd Sadi.

S’agissant du cas de Me Aït Larbi, ce dernier aurait critiqué la CLTD pour la non-prise en compte de ses propositions et de celles de Mouloud Hamrouche portant sur le rôle prépondérant que joue l’institution militaire dans la transition démocratique.

Des observateurs se demandaient, par ailleurs, si le désormais ex-conseiller du président de la République, Abdelaziz Belkhadem prendrait part, mais finalement ce dernier ne s’est pas rendu mercredi au siège du RCD où s’était tenue la réunion de la CLTD.