Halaba : le phénomène prend de l'ampleur

Le phénomène de contrebande du carburant a pris des proportions très alarmantes sur la frontière algéro-tunisienne notamment après la révolution de Jasmin en Tunisie.

Les bandes spécialisées dans la contrebande de carburant (halaba) ont doublé leurs activités après les événements de Tunisie. En effet, les contrebandiers circulent plus librement entre les deux pays et commercialisent le carburant avec plus de facilité. Selon une source locale, la contrebande de carburant ce n’est pas seulement l’affaire des petits revendeurs à mi-temps avec leurs réservoirs mi-pleins, mais les autorités ont trouvé des bâches remplies de carburant dans les jardins des maisons, en attendant d’être convoyés en Tunisie. Certaines ont explosé avec des morts et des blessés, à l’exemple de ce qui s”est passé , il y a une vingtaine de jours. Les propriétaires des stations-service sur la frontière algéro-tunisienne tirent la sonnette d’alarme quant à la dégradation de la situation au niveau de leurs stations. Il s’agit notamment d’interminables files de voitures venues pour s’approvisionner en carburant.

Selon certaines sources  des disputes éclatent fréquemment entre les citoyens qui veulent avoir d’importantes quantités de carburant, pour qu’ils la revendent en Tunisie. Les propriétaires des pompes à essence se sont réunis il y a quelques jours à Bir El Ater et ont discuté de plusieurs questions, notamment les longues files d’attente où se déclenchent des disputes entre citoyens qui s’impatientent. Un des propriétaires d’une station- service située sur la route de Chréa a indiqué à Echorouk qu’il a demandé à Naftal de ne plus l’approvisionner pour éviter que les automobilistes s’entretuent. D’autre part, ces propriétaires crient à l’injustice.  Ils estiment que la quantité de carburant attribuée par Naftal à sa seule station est l’équivalent de ce qu’elle distribue aux stations-services privées réunies.