Achats d'armes à Israël: l'Azerbaïdjan rejette les critiques de l'Iran
L’Azerbaïdjan a rejeté mercredi les critiques de l’Iran après que Bakou a acheté des armes pour un montant de 1,5 milliard de dollars à Israël, ennemi juré de la République islamique.
Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a assuré que cet achat d’armes — annoncé par les agences iraniennes mais non confirmé par Bakou — ne menaçait pas l’Iran.
“Notre politique étrangère n’est dirigée contre personne”, a déclaré le porte-parole du ministère azerbaïdjanais, Elman Abdoullaïev.
L’ambassadeur d’Azerbaïdjan à Téhéran avait été convoqué mardi au ministère iranien des Affaires étrangères où il a été averti que l’Iran ne permettrait pas à Israël d’utiliser l’Azerbaïdjan pour mener des “actions terroristes” contre l’Iran.
Téhéran avait accusé le 12 février l’Azerbaïdjan de collaborer avec les services de renseignements israéliens et d’avoir facilité les assassinats de scientifiques nucléaires iraniens ces dernières années.
Les agences iraniennes ont indiqué mardi que l’ambassadeur d’Azerbaïdjan, Javanshir Akhundov, avait reconnu l’achat d’armes en expliquant que celles-ci devaient servir à “libérer les territoires occupés d’Azerbaïdjan”, en référence au conflit avec l’Arménie pour le contrôle de la région du Nagorny Karabakh.
Rattaché à l’Azerbaïdjan pendant la période soviétique, le Nagorny Karabakh –région azerbaïdjanaise à majorité arménienne– a proclamé son indépendance, non reconnue par la communauté internationale, après une guerre qui a fait 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés entre 1988 et 1994.
Un cessez-le-feu a été signé en 1994, mais Bakou et Erevan n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le statut de la région qui reste une source de tension dans le Caucase du Sud, une zone stratégique située entre l’Iran, la Russie et la Turquie.