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Sanctionné à la CAN

Adel Amrouche va saisir le TAS

Echoroukonline
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Adel Amrouche va saisir le TAS
D.R

Ayant écopé de huit matchs de suspension par la CAF pour des propos tenus sur la Fédération royale marocaine de football, Adel Amrouche –technicien algérien de la Tanzanie- a décidé de saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS).

Sa récente audition en visioconférence par la commission de discipline de la Confédération africaine de football n’a rien changé, ou presque. « Le 20 mars, explique Adel Amrouche, j’ai été entendu, et quelques jours plus tard, ma suspension pour huit matchs a été confirmée. La seule chose qui a été effacée, c’est l’amende de 9200 euros. Cette suspension est non seulement injuste, mais elle a été prononcée au mois de janvier dernier, en pleine CAN [Coupe d’Afrique des nations], d’une manière que je conteste. Je vais donc faire appel devant le Tribunal arbitral du sport [TAS]. »

Joint par téléphone par Jeune Afrique, l’entraîneur de la Tanzanie, explique n’avoir toujours pas digéré cette journée du 17 janvier, alors qu’il se prépare à aller diriger une séance d’entraînement d’avant-match – ce soir-là, le Maroc battait la Tanzanie 3-0. « On se préparait à affronter la Zambie le dimanche 21, quand j’ai appris par ma fédération que la CAF venait de me suspendre pour huit matchs!» La raison? Des déclarations faites lors d’une interview à la chaîne El-Heddaf, le 15 janvier, où il s’exprimait sur la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et sur la supposée influence de Fouzi Lekjâa, son président. « La FRMF est une puissance dans le football africain. C’est le Maroc qui gère le football africain, qui décide du choix des arbitres et des horaires des matchs », avait déclaré le technicien algérien.

La FRMF avait rapidement saisi la commission de discipline de la CAF après avoir découvert ces propos. « Je faisais notamment référence à un match entre la Tanzanie et le Maroc (0-2), joué au mois de novembre dernier pour les qualifications de la Coupe du monde 2026, à Dar es Salaam. J’avais demandé à ce que le match débute à 14 heures, mais on nous avait imposé un coup d’envoi tard dans la soirée », justifie Adel Amrouche.

Suspendu sans avoir été entendu

« Est-ce que vous trouvez normal que suite à une plainte déposée par le Maroc, je sois suspendu lourdement, sans même avoir été convoqué pour être entendu? La procédure n’a pas été respectée. Je ne savais même pas que le Maroc avait saisi la CAF. La CAF aurait dû m’informer, me convoquer officiellement, afin de m’expliquer ce que l’on me reprochait vraiment, et écouter mes arguments. Or cela n’a pas été le cas, et j’ai été suspendu en pleine CAN! C’est du jamais vu, et je ne vais pas me laisser faire. »

L’ancien sélectionneur du Kenya s’étonne « du deux poids, deux mesures des sanctions de la CAF », en prenant l’exemple de Walid Regragui. Lors de cette même CAN en Côte d’Ivoire, le sélectionneur du Maroc avait été suspendu quatre matchs, dont deux fermes, après avoir été mêlé à des altercations après le coup de sifflet final du match entre les Lions de l’Atlas et les Léopards congolais (1-1, le 21 janvier). « Lui a été entendu par la commission de discipline, ce qui est normal, et sa suspension a été annulée [Regragui avait été suspendu pour le match remporté face à la Zambie]. Moi, on ne me convoque pas, on m’inflige une lourde suspension en pleine CAN, et on ne m’auditionne que deux mois plus tard, pour confirmer cette sanction. C’est n’importe quoi. »

Adel Amrouche a déjà purgé quatre matchs: ceux face à la Zambie et la RDC lors de la CAN, ainsi que les matchs amicaux disputés au mois de mars en Azerbaïdjan contre la Bulgarie et la Mongolie. Il manquera également celui de juin en Zambie (qualifs pour le Mondial) et les trois premiers (2 en septembre, 1 en octobre) des éliminatoires de la CAN 2025.

« Sportivement, la sanction est lourde, car on m’empêche d’exercer ma profession. Et je ne vous parle pas du préjudice financier, puisque je ne touche plus mon salaire de sélectionneur. » Nommé en mars 2023, Amrouche est sous contrat jusqu’en 2026. Contactée à plusieurs reprises par mail, la CAF n’a pas répondu aux sollicitations de Jeune Afrique.

Il va donc saisir très prochainement le TAS, basé à Lausanne, en Suisse. « Je suis choqué par le maintien de ma sanction. La CAF a voulu que je serve d’exemple pour toute personne osant bousculer l’ordre établi. Huit matchs pour une déclaration à la presse, c’est une façon de restreindre la liberté de parole. On m’a sanctionné sans me donner la possibilité de me défendre, et ensuite, on considère que mes arguments n’ont pas convaincu la commission de discipline. Cette sanction a des relents de règlement de compte et de vengeance. »

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