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Athmane Saadi:« Si seulement Benghebrit s’inspire de ses maîtres français et se démarque du rôle des harkis!»

الشروق أونلاين
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Echorouk
Dr. Athmane Saadi

Le président de l’Association algérienne pour la défense de la langue arabe, Dr. Athmane Saadi, a annoncé son soutien absolu à l’ « initiative algérienne pour la révision du système éducatif » et appelé tous « les Algériens et les Algériennes à se mobiliser pour déjouer la manœuvre contre les constantes de l’identité nationale».

Dans une lettre adressée samedi à Echorouk, Dr. Saadi a dit que Nouria Benghebrit œuvrait à faire retourner l’école algérienne à l’avant 1962, avant de s’adresser à elle en se référant à une citation du célèbre écrivain français et membre de l’académie française, Gilbert Comte qui dit: « La langue, c’est la nationalité même, la patrie vivante et vibrante en chacun d’entre nous.»

Dans son message, le président de l’Association algérienne pour la défense de la langue arabe a invité la ministre « Benghebrit et sa caste de francophones à s’inspirer de leurs maîtres français et à apprendre de ces derniers comment défendre le français en France et se démarquer du rôle des harkis instruits».

L’ancien diplomate a tenu à rappeler ses idées pour lesquelles il s’est battu des décennies durant, en l’occurrence celles portant sur l’identité  et l’appartenance, en insistant sur le fait que « pas de succès pour un peuple quiconque en matière de développement économique et social que si le travail de développement soit centré sur la ressource humaine formée en sa langue nationale (maternelle)».

« Les pays avancés ont évolué grâce à leurs langues, dont le Japon qui s’est développé grâce à sa langue, dont son alphabet compte 2.000 lettres, le chinois avec 44 lettres », soutient-il.

La lettre du Dr. Athmane Saadi intervient dans un contexte marqué par une polémique autour de la restructuration de l’examen du baccalauréat dont le gouvernement devrait se prononcer le 24 août prochain. Un projet qui vise, selon certains informations, la suppression des matières de l’identité nationale et l’enseignement des matières scientifiques en français, ce qui n’a pas été du goût des personnalités nationales, scientifiques et des syndicalistes qui souhaitent parvenir à annuler ces réformes à travers l’« initiative algérienne pour la révision du système éducatif».

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