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Crise alimentaire: la nécessité de développer l'agriculture fait consensus

الشروق أونلاين
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Crise alimentaire: la nécessité de développer l'agriculture fait consensus
Président de l'OMC

Le directeur général de l'OMC a appelé samedi la Banque mondiale et le FMI a recentré leur attention sur la production de denrées agricoles. La Cnuced plaide pour une aide accrue à l'agriculture dans les pays pauvres.

Il y a le court terme. La crise alimentaire que connaissent plusieurs pays en développement d’Asie et d’Afrique nécessite une augmentation de l’aide alimentaire d’urgence. Chaque année celle-ci ne parvient qu’à une minorité des plus de 800 millions de personnes dans le monde qui ne mangent pas à leur faim. Le Programme alimentaire mondial (Pam) avait lancé pour cette année un appel initial de 2,9 milliards de dollars aux pays donateurs. Mais avec l’envolée des prix des produits alimentaires et des carburants depuis la fin 2007, une rallonge de 500 millions de dollars a été décidée en février. Le Pam a encore révisé ses besoins à la hausse samedi, réclamant 756 millions de dollars supplémentaires pour 2008 pour un budget total de 3,65 milliards de dollars.

La France a annoncé vendredi le doublement de son aide alimentaire pour cette année, qui passera de 30 à 60 millions d’euros (100 millions de dollars). Mercredi, les Etats-Unis avaient annoncé le déblocage d’une aide d’urgence de 200 millions de dollars. Ces sommes ne représentent qu’une infime partie des besoins sans cesse grandissants du Pam. Mais au-delà de l’aide d’urgence, un consensus se fait jour parmi les organisations internationales, les pays développés, les ONG, pour qu’à moyen et long terme l’accent soit mis sur le développement de l’agriculture dans les pays en développement.

Une aide accrue à l’agriculture et l’abolition des subventions agricoles dans les pays riches sont essentiels pour trouver une solution à long terme à la hausse des prix des produits alimentaires, a déclaré samedi le président de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), Supachai Panitchpakdi. Il estime qu’un montant disproportionné d’aide a été consacré à des projets de bonne gouvernance dans les pays en voie de développement au cours des dernières décennies alors que l’agriculture a été négligée, transformant des pays pauvres qui auparavant exportaient de la nourriture en pays dépendants d’importations coûteuses.

“Nous allons passer d’une crise à l’autre si la communauté internationale ne s’attaque pas au problème majeur de la restructuration de l’allocation de l’aide internationale”, a-t-il dit lors d’une conférence de presse à la veille d’un sommet de la Cnuced au Ghana.

Son point de vue est partagé par Pascal Lamy, directeur général de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC). Celui-ci a appelé samedi la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) à recentrer leur attention sur l’agriculture afin d’accroître l’offre alimentaire afin d’enrayer la montée des prix. “En matière d’aide au développement, l’attention n’a pas porté sur l’agriculture dans la dernière décennie. L’agriculture doit devenir le centre d’attention pour la période à venir”, a-t-il estimé sur la radio BBC 4, ajoutant: “la seule solution à long terme est d’adapter l’offre” agricole.

Face à la pénurie de produits alimentaires et la hausse du prix des denrées, le ministre allemande de l’agriculture, Horst Seehofer, a appelé dimanche à une “renaissance de l’agriculture, une expansion de la production agricole en Allemagne, au sein de l’Union européenne et surtout dans les pays en développement” dans un entretien au Bild am Sonntag.

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