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Crise de la finance, des changes, des prix de l'alimentaire : le G7 et le FMI se mobilisent

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Crise de la finance, des changes, des prix de l'alimentaire : le G7 et le FMI se mobilisent

Les grands argentiers de la planète, réunis ces derniers jours, sont sortis de leur traditionnelle langue de bois. Notamment en lançant un ultimatum aux banques pour qu'elles fassent toute la lumière sur leurs engagements à risque.

Réunis en cette fin de semaine, les grands argentiers (ministres de l’Economie et des finances, banquiers centraux…) des pays les plus industrialisés, le G7, ainsi que le FSF, le Forum de stabilité financière et le FMI, le Fonds monétaire international, sont sortis de leur traditionnelle langue de bois.

Sur la crise actuelle qui va de la finance aux devises en passant par l’envolée des prix de l’alimentaire et de l’énergie, ils ont tapé du poing sur la table. Au point de lancer un ultimatum aux banques afin qu’elles fassent dans les cent jours qui viennent toute la lumière sur leurs engagements à risque.

S’ils n’ont pas prononcé le mot tabou de “récession” qui menace pourtant les Etats-Unis voire le Japon, ils ont estimé que les perspectives de l’économie mondiale s’étaient dégradées, indiquant que ce mouvement qui frappe l’année 2008 pourrait s’étendre à 2009. Les turbulences sur les marchés financiers “durent plus longtemps que nous l’avions anticipé” reconnaît le communiqué du G7.

Sur la question des changes, autre tabou car les Etats-Unis n’aiment pas que l’on sous-entende qu’ils laissent plonger le dollar face à l’euro et au yen, les responsables du G7 là encore sortent du bois. “Depuis notre dernière rencontre” (ndlr: en février, à Tokyo), il y a parfois eu des fluctuations fortes des principales monnaies et nous sommes préoccupés par leurs possibles implications sur la stabilité économique et financière”, souligne leur communiqué. Même s’il ne mentionne pas ouvertement le dollar. En revanche sur la monnaie chinoise, le yuan, accusé d’être sous-évalué – il est indexé sur le dollar – ce qui dope les exportations chinoises, les grands argentiers se félicitent de son appréciation mais souhaite que Pékin fasse en sorte que ce mouvement soit encore plus rapide.

Enfin sur l’autre grand sujet du moment, la flambée des prix, notamment de l’énergie et surtout des produits alimentaires, qui provoquent ce qu’on appelle désormais les émeutes de de la faim, en Afrique (Cameroun, Côte d’Ivoire, Egypte) et en Asie (Indonésie, Philippines), le directeur général du FMI, le français Dominique Strauss-Kahn a lancé : “les prix de l’alimentation, s’ils continuent comme ils le font maintenant… les conséquences seront terribles. Des centaines de milliers de personnes vont mourir de faim… ce qui entraînera des cassures dans l’environnement économique”.

Cette flambée des prix des denrées alimentaires frappe de plein fouet les organisations internationales d’aide humanitaire, et plus particulièrement le “grenier des Nations unies”, le Programme alimentaire mondial (PAM) qui souligne qu’il est de plus en plus difficile de trouver de la nourriture. Présente dans 78 pays, elle nourrit 73 millions de personnes

Et le directeur général de la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, Jacques Diouf, estime dans un entretien publié par le Journal du Dimanche : “Je ne serais pas surpris si les réactions populaires que l’on a pu observer en Afrique ou dans les Caraïbes s’étendent prochainement à l’Asie. Il existe déjà de nombreuses tensions dans beaucoup de pays asiatiques, y compris ceux qui exportent des produits alimentaires”. Et d’ajouter : je ne vois pas de raisons objectives à des diminutions de prix. Il faut donc s’attendre à de nouvelles émeutes de la faim”.

Plan d’urgence en Haïti pour faire baisser les prix du riz
Après les émeutes contra la flambée des prix de l’alimentaire en Haïti qui ont fait cinq morts et causé le départ forcé du Premier ministre Jacques Edouard Alexis, les autorités haïtiennes ont lancé samedi un plan d’urgence pour faire baisser d’environ 15% le prix du riz. Selon le président René Préval, ces mesures seront en partie financées par le secteur privé et par des donateurs internationaux. Il exclut pour l’instant une baisse des taxes sur les denrées alimentaires afin de maintenir les recettes fiscales qui doivent financer les projets de développement du pays, notamment dans l’agriculture.

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