Enseignement de tamazight : Salah Belaïd tire la sonnette d’alarme
Une étude sur l’enseignement de la langue amazighe au département de langue et culture amazighes, de l’Université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, a révélé que quelques enseignants au niveau de ce département n’ont aucun lien scientifique avec cette langue.
Selon cette étude, la langue amazighe n’a jamais été un sujet de conflit à travers les treize États qui ont gouverné le Maghreb. D’après Salah Belaïd, les royaumes berbères ont utilisé dans leurs discours officiels la langue arabe et qu’ils n’ont pas transcrit la langue amazighe en Tifinagh lors de leurs règnes. Selon lui, les gouvernants des États berbères ont utilisé les lettres romaines pour la transcription de la langue berbère avant l’arrivée de l’Islam en Afrique du Nord. Mais après cela, ils ont abandonné les lettres romaines et les Tifinagh et ont utilisé les lettres arabes pour la transcription de tamazight.
Sur un autre plan, cette étude indique que 10 % seulement des étudiants poursuivant leur études au niveau de ce département utilisent la langue amazighe dans leur communication avec leurs enseignants. D’après Salah Belaïd, les étudiants qui décrochent des diplômes en langue et culture amazighes maîtrisent la langue française plus que la langue amazighe.
A la fin de son étude, le docteur Salah Belaïd, est sorti avec quelques recommandations. Il s’agit notamment de réviser quelques méthodologies, la création de départements de langue et culture amazighes au niveau de toutes les wilayas utilisant la langue amazighe et la création d’une Académie de la langue et de la culture amazighes.