L’ancien président taïwanais Lee Teng-hui s’éteint à l’âge de 97 ans
L’ancien président taïwanais Lee Teng-hui est mort jeudi à l’âge de 97 ans, laissant en héritage une transition démocratique.
Artisan de la transformation de Taïwan en un État libre et moderne après des décennies de dictature, Lee Teng-hui, décédé d’un choc septique après des mois d’hospitalisation, avait été président de 1988 à 2000.
Il était devenu une figure de proue du mouvement visant à faire reconnaître l’île comme État souverain.
«Un vide énorme»
Lee Teng-hui est né à Taïwan en 1923, sous occupation japonaise. À l’âge de 20 ans, il étudie au Japon et rejoindra même pendant un temps l’armée nippone.
Expert des questions d’agriculture, Lee deviendra maire de Taïpei, avant d’être désigné vice-président en 1984 par le président de l’époque, Chiang Ching-kuo, fils et successeur du dictateur Chiang Kai-shek.
À la mort de Chiang Ching-kuo en 1988, Lee devient président — le premier natif de l’île à diriger l’État, à la différence des Chiang, originaires du continent.
Chiang Ching-kuo avait déjà levé la loi martiale en 1987, mais c’est Lee qui mènera Taïwan vers la démocratie.
Lee Teng-hui «a contribué à mettre fin à des décennies d’autoritarisme et a inauguré une nouvelle ère de prospérité économique, d’ouverture et d’État de droit», a salué jeudi le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.
L’actuelle présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, a rendu hommage à un homme «irremplaçable» qui laisse «un vide énorme à notre pays».