Les leaders du FIS-dissous rejoignent la coordination de «la transition démocratique»
Abderrazak Makri a révélé vendredi les consultations tenues jeudi par la Coordination pour les libertés et la transition démocratique avec des anciens leaders du FIS-dissous, dont Ali Djeddi et Kamel Guemazi, au cours desquelles il était convenu de se mettre d’accord sur des points communs, tout comme il a accusé le pouvoir d’anticiper la conférence de changement en lançant l’initiative d’une Constitution consensuelle.
De plus, le patron du Mouvement de la société pour la paix (MSP) a profité de l’occasion pour répondre à la lettre d’Ali Benhadj, dans laquelle il estimait que les membres de la Coordination ont exclu ceux du FIS dans les consultations, expliquant que des consultations profondes étaient menées par le Coordination avec notamment Ali Djeddi et Kamel Guemazi, lesquelles leur auraient permis de constater une convergence de visions concernant, bien entendu, divers dossiers politiques et de parvenir à des points communs. Pour lui, il est temps de se projeter sur l’avenir.
S’exprimant en marge de la conférence nationale des cadres du Mouvement, le président du MSP a estimé que les consultations avec le candidat à la présidentielle du 17 avril dernier, Ali Benflis avaient permis un rapprochement de visions, « lui, il a son projet propre à lui et nous le convions à assister à la Conférence nationale».
Sur ce sujet même, il a accusé le pouvoir d’avoir anticipé la conférence nationale pour la transition démocratique que tend organiser la Coordination, fin mai, en lançant une initiative de la constitution consensuelle ainsi qu’en ouvrant un nouveau round de consultations avec la classe politique et la société civile. « Ils se montrent comme s’ils sont en course contre la coordination, bien que nous ne soyons pas ennemis et nous ne voulions que servir le pays », ajoute-t-il. En outre, il a tenu à rappeler que son parti a participé aux consultations menées par Abdelkader Bensalah en 2011, au lendemain des réformes politiques initiées par le chef de l’Etat.
Quant à la situation que vit le pays à présent, Makri a imputé l’entière responsabilité au FLN « pour avoir gonflé les résultats », estimant qu’il est ridicule et inconcevable que la majorité au Parlement ne rende pas des comptes tout comme le Président, ce qui ,selon lui, vide les élections de leur sens.