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La Secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune s’est attaquée au président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah et se dit prête à divulguer les noms des parties avec lesquelles Djaballah aurait traitées avant les élections et lesquelles lui ont donné les résultats.

« Le fait de parler des négociations, cela prouve qu’il (Djaballah) l’a déjà fait auparavant », a indiqué la SG du PT.

Louisa Hanoune a souligné que le régime algérien, dont les élections législatives du 10 mai 2010, étaient, selon elle, émaillées d’une criante fraude, est semblable à ceux de la Tunisie, et d’Égypte sous le règne de Ben Ali et de Moubarak.

Cependant, la SG du PT a tenu à souligner que le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika ne ressemble ni à Ben Ali ni à Moubarak.

Intervenant lors de la réunion du comité central de son parti tenue hier à El Achour à Alger, Mme Hanoune a affirmé que le régime vit une véritable crise après avoir accordé au vieux parti de l’Etat plus de 200 sièges à l’APN tout en soulignant que les parties ayant été derrière l’octroi de ce nombre important de sièges seraient, sans aucun doute, déboussolées.

« Ces résultats démontrent que l’Etat vit une dangereuse crise au cœur même du régime, lequel tente de sauver sa peau en donnant des voix et de nombreux sièges au FLN », a-t-elle ajouté.

La secrétaire générale du PT, prévoit que l’Algérie serait prochainement confrontée à une étape qu’elle juge de très « inquiétante ».

Elle a également considéré que les discours des islamistes parlant de la peur et d’éventuelles agressions de l’extérieur ayant caractérisé leur campagne électorale, n’étaient que dans le but de chercher un prétexte d’une fraude électorale.

« Sommes-nous un parti islamiste pour qu’on soit victimes de fraude ? », s’est-elle interrogée.

Elle estime que l’Etat et le Fln, lequel a eu la majorité écrasante des sièges à l’hémicycle, seront dans l’ornière quant à la gestion des résultats de vote.

Hanoune, explique à ce sujet que le vieux parti de l’Etat court derrière la création de nouvelles alliances avec d’autres formations afin de fuir ses responsabilités.

« Personne ne s’attendait à de tels résultats aux élections, voire même le ministre de l’Intérieur, lequel a mis sa main sur sa tête lors de l’annonce des résultats », a estimé Mme Hanoune.

Elle n’a pas manqué en outre d’accuser le Fln d’avoir cédé et se soumettre aux « fortunés ». « La moitié des personnes siègeant à la Chambre basse du Parlement sont en relation avec de l’argent sale, et notamment ceux issus du Fln », a-t-elle conclu.