Benissad: “L’Algérie se dirige vers l’abolition de la peine de mort”

Noureddine Benissad, président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) a révélé que 27 peines capitales ont été prononcées par la justice l’an dernier et que 700 Algériens sont condamnés à la peine de mort.

Des condamnations qui ne sont jamais exécutées et qui sont commuées à des peines d’emprisonnement à perpétuité.

Pour le président de la LADDH, l’Algérie se dirige vers l’abolition de la peine de mort.

Lors de son intervention en marge d’un atelier de formation au profit des journalistes, organisé lundi à Alger par  l’Amnesty International à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, célébrée le 10 octobre de chaque année, Noureddine Benissad a fait savoir que plusieurs pays musulmans avaient aboli la peine capitale, entre autres la Turquie, le Djibouti, le Sénégal et l’Albani tandis que d’autres pays avaient décidé ne pas l’appliquer, tels que l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, Mauritanie et le Niger…

Ce sont là, à ses yeux, des signes qui renseignent de la volonté d’aller vers l’abolition de cette peine.

Par ailleurs, Me Benissad a souligné un recul des peines de mort prononcées par la justice algérienne, en passant de 62 cas en 2015, à 50 en 2016 et à seulement 27 cas en 2017.

Notons aussi qu’AI a noté dans son rapport annuel de 2017 que l’Algérie figurait sur la liste des pays qui n’appliquent pas réellement la peine de mort, sachant qu’aucun condamné à mort n’a été exécuté depuis 25 ans.

A l’occasion de la journée mondiale contre la peine de mort, Amnesty International a lancé une campagne de sensibilisation à travers la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux montrant des juristes et des universitaires qui s’expriment sur l’abolition de la peine de mort.

Ahmed Alioua / Traduit par: Moussa. K.