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Bush refuse d'interdire la torture du “waterboarding”

الشروق أونلاين
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Bush refuse d'interdire la torture du “waterboarding”

président George Bush l'avait annoncé, il l'a fait : vendredi 7 mars, il a opposé son veto à une loi adoptée par le Congrès américain à la fin du mois de février, interdisant l'usage des méthodes “poussées ” d'interrogatoires des “combattants ennemis illégaux”, nom donné aux personnes soupçonnées d'appartenir à Al-Qaida. La principale méthode visée est le waterboarding, un simulacre de noyade basé sur la torture dite de “la baignoire”. Après la Chambre des représentants, le Sénat avait voté l'interdiction de ces méthodes par 51 voix contre 45.Une fois de plus, le président a entaché la moralité de notre nation”, a réagi le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid. Son homologue à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a jugé que “l’échec de l’interdiction légale des tortures sévères fait courir un risque au personnel militaire et diplomatique américain et sape la qualité du renseignement recueilli”. Le directeur de l’Union américaine des libertés civiques, Anthony Romero, a estimé que les Etats-Unis “continueront, malgré le vote du Congrès, à se conduire de manière inhumaine et atroce”. “Le président Bush restera dans l’histoire comme le président de la torture”, a conclu la responsable du dossier du contre-terrorisme d’Human Rights Watch, Jennifer Daskal. Même réaction du sénateur démocrate Ted Kennedy, pour qui il s’agit “d’un des actes les plus honteux” de la présidence de George Bush. Candidat républicain à l’élection présidentielle, John McCain a, quant à lui, toujours manifesté son opposition à l’usage de la torture.”Devant la persistance des dangers, nous devons assurer aux responsables de nos services de renseignement qu’ils disposent de tous les moyens nécessaires” pour mener la lutte contre “les terroristes”, a dit le président pour justifier so veto lors d’une allocution. Il a reproché au texte de loi voté par le Congrès son inefficacité : il “n’interdit aucune méthode d’interrogatoire” tout en empêchant l’usage des “procédures alternatives mises en oeuvre pour interroger les terroristes les plus violents au monde”, a-t-il expliqué.SIMULACRE DE NOYADELes manuels militaires américains excluent expressément les méthodes d’interrogatoire telles que le simulacre de noyade. Mais la Maison Blanche argue que la CIA n’est pas soumise aux mêmes règles, dès lors qu’elle est confrontée à des “combattants illégaux” qui n’opèrent pas dans le cadre des méthodes traditionnelles de combat. Son directeur, le général Michael Hayden, assure que le “programme” d’interrogatoire de la CIA est “conforme aux conventions de Genève et à la législation américaine”. Selon lui, seules trois des personnes aujourd’hui détenues dans la prison de Guantanamo ont été soumises au waterboarding, dont Khaled Cheikh Mohammed, considéré comme le planificateur des attentats du 11 septembre 2001 à New York et Washington, arrêté en 2002. Cette méthode n’a, selon lui, plus été mise en oeuvre depuis.Le directeur national du renseignement, Mike McConnell, avait indiqué il y a un mois qu’elle continuait cependant de faire partie des méthodes utilisables, à condition d’avoir été spécifiquement autorisée par le président et approuvée par le ministre de la justice. Ce dernier, Charles Mukasey, nommé à l’automne 2007, avait refusé de caractériser le simulacre de noyade comme une “torture” lors de ses auditions devant les parlementaires.  

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