Clinton reproche à Obama des cadeaux fiscaux aux pétroliers

Hillary Clinton a réitéré ses attaques contre les bénéfices des compagnies pétrolières et accusé Barack Obama, son rival dans la course à la nomination démocrate pour la présidentielle américaine, d'avoir soutenu des ristournes fiscales pour les pétroliers. S’exprimant lors d’un meeting de campagne devant environ 2.000 sympathisants à Pittsburgh, en Pennsylvanie, Clinton a dit qu’Obama et le candidat républicain John McCain avaient voté une loi réduisant les impôts des entreprises pétrolières. “Ils ont dit ‘oui’ à des cadeaux supplémentaires pour les entreprises pétrolières”, a-t-elle dit pendant son discours, qui a duré 40 minutes. Citant les derniers bénéfices annuels engrangés par Exxon Mobil – 40 milliards de dollars – Clinton a dit qu’en tant que présidente, elle exigerait des entreprises pétrolières qu’elles investissent dans les formes alternatives d’énergie sans quoi elles devraient s’acquitter d’une taxe sur leurs bénéfices. Elle a promis de créer un Fonds énergétique stratégique de 50 milliards de dollars pour développer les sources d’énergie ne reposant pas sur les combustibles fossiles et a dit qu’elle le financerait en mettant fin à des allègements fiscaux dont ont profité, selon elle, les entreprises pétrolières sous la présidence de George Bush. La nouvelle administration, estime Clinton, devra faire une priorité de la quête de sources d’énergie propres et renouvelables telles que l’éolien et le solaire. “Nous devons montrer le même engagement envers la course à l’énergie qu’envers la course à l’espace”, a déclaré la sénatrice de New York. Selon elle, le développement de sources d’énergie alternatives et la promotion de l’indépendance énergétique pourrait générer cinq millions de nouveaux emplois dans les dix prochaines années. Le camp Obama n’a pas pour l’instant réagi aux déclarations de Clinton sur l’économie. Le sénateur de l’Illinois a donné plusieurs interviews vendredi pour condamner certains sermons controversés de son pasteur de Chicago, qui ont attiré l’attention de la presse dans cette campagne riche en polémiques.