Entre la Russie et l’Occident, Macron s’en prend aux non-alignés

A l’ONU, Emmanuel Macron a fustigé les Etats qui se revendiquent du non-alignement pour rester neutres face a la guerre en Ukraine.
«Ne nous résignons pas a la fragmentation du monde»: Emmanuel Macron a tenté, lors d’un discours ciselé, prononcé a la tribune des Nations unies, mardi 20 septembre, de convaincre les pays « neutres » de choisir leur camp au sujet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
L’enjeu de ce conflit dépasse largement le cadre européen, a d’abord expliqué le locataire de l’Elysée: la Russie «a délibérément violé la charte des Nations unies et le principe d’égalité des Etats. [Elle] a décidé ce faisant d’ouvrir la voie a d’autres guerres d’annexion, en Asie, en Europe, et peut-être demain en Afrique et en Amérique latine». «Ceux qui se considèrent comme forts cherchent a soumettre par tous les moyens ceux qui sont faibles», a ajouté Emmanuel Macron, en référence aux nombreux pays que la guerre en Ukraine laisse indifférents.
«C’est un risque de division du monde qui se joue en raison des conséquences directes et indirectes du conflit», a reconnu le président français, tout en fustigeant les tenants d’une forme de non-alignement entre les Occidentaux et la Russie, comme au temps de la guerre froide, selon Le Monde. «Qui voudrait mimer le combat des non-alignés se trompe lourdement: ceux qui se taisent aujourd’hui servent malgré eux, ou secrètement avec une certaine complicité, la cause d’un nouvel impérialisme, d’un cynisme contemporain qui désagrège notre ordre international sans lequel la paix n’est pas possible», a-t-il jugé, a l’intention des Etats, comme l’Inde, soucieux de ménager leurs liens avec Moscou. «Nous avons besoin de davantage de coopération, pas de céder a des sirènes qui ne mènent nulle part», a-t-il martelé.