Jean-Marie Le Pen sur le banc des accusés

La défense d’associations d’algériens en France, Maitre Khaled Lasbeur, a indiqué à Echorouk qu’il annoncera au courant de la semaine la date de la comparution, à la demande de la défense, de Jean-Marie Le Pen, le président du parti d’extrême droite français, le Front National. Le leader du FN est en effet poursuivi pour racisme et incitation au racisme à travers des affiches portant atteinte au drapeau algérien, utilisées comme support pour la campagne électorale du parti.

• La partie civile a introduit une plainte auprès du tribunal de Nanterre dans la région parisienne, demandant que Le Pen comparaisse personnellement, étant donné qu’il est responsable direct de cette campagne qui assimile l’Algérie au terrorisme et l’extrémisme religieux. En portant atteinte aux droits de la communauté algérienne émigrée, Le Pen viole également les conventions internationales signées par son pays.
• Le tribunal de Nanterre a auparavant rejeté dans la forme la plainte, invoquant des motifs qui ne tiennent pas la route, explique Maitre Lazber. Les ressortissants algériens ont en fait considéré ce rejet comme étant davantage politique que juridique.
• Les associations représentant la communauté algérienne en France n’ont pas pour autant baissé les bras, et ont déposé une autre plainte lundi, demandant une peine d’emprisonnement allant jusqu’à cinq ans assortie d’un dédommagement proportionnel à l’insulte portée par Le Pen.
• Les observateurs eux, estiment que le président du FN usera de tous les moyens pour éviter de comparaitre devant la justice. Si le tribunal insiste, il demandera un ajournement ou recourra à d’autres subterfuges.
• Rappelons que lors de la défense de Le Pen a précédemment tenté de prouver que ce n’était pas le parti d’extrême droite qui avait apposé le drapeau algérien sur les affiches, mais de jeunes adolescents extrémistes.