La Première ministre française démissionnera dans quelques jours si…

La Première ministre française, qui se présente dans le Calvados, devra quitter Matignon si elle ne parvient pas a convaincre les électeurs en juin prochain, tout comme le reste des ministres de son gouvernement.

Un poste a Matignon conditionné a sa victoire aux législatives dans le Calvados, a rapporté BFMTV. Alors que l’Elysée a expliqué dimanche que les ministres candidats aux législatives devraient quitter leur fonction en cas de défaite en juin prochain, la règle vaut jusqu’a Elisabeth Borne, nommée la semaine dernière a la tête du gouvernement.

“Je sais combien elle a a cœur de convaincre les Français dans sa circonscription en Normandie. Et si ça ne devait pas être le cas, la première d’entre nous serait concernée par la règle édictée par le président de la République”, a avancé ce lundi après-midi Olivia Grégoire, la nouvelle porte-parole du gouvernement pour son premier point presse.

Borne, favorite dans le Calvados

Cette habitude, qui n’est inscrite dans aucun texte constitutionnel, est appliquée de facto depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007. Alain Juppé, alors ministre de l’Ecologie et numéro deux du gouvernement de François Fillon, avait ainsi dû démissionner après avoir été battu aux législatives a Bordeaux.

Quatorze ministres, dont Damien Abad dans la tourmente depuis que Mediapart a révélé que deux femmes l’accusaient de viol, sont actuellement candidats aux législatives.

Alors que la nouvelle locataire de Matignon se présente dans la 6ème circonscription du Calvados, elle part a priori favorite dans ce territoire. Au premier tour de la présidentielle en avril dernier, Emmanuel Macron a explosé son score avec 30,8% contre 27,9 % au niveau national.

“Battre la Première ministre, un beau message”

Marine Le Pen a obtenu 26% des voix et Jean-Luc Mélenchon en a engrangé 17,7 %, un score un peu plus faible qu’au niveau national.

Mais ses concurrents sont bien décidés a tenter leur chance, a l’instar de Noé Gauchard, le représenant de la Nupes (Nouvelle union populaire écologique et sociale).

“Battre la Première ministre sur notre terre, ce serait un beau message!”, avait même lancé le jeune homme au micro de BFMTV le 18 mai dernier.