L'Egypte propose un plan pour cessez- le- feu à Gaza
Alors que la guerre de Gaza est entrée dans sa deuxième semaine, L'Egypte a mis sur la table un plan de sortie de crise en trois points élaboré en étroite coopération avec la France.
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En plus d’un cessez-le-feu pour permettre l’ouverture d’un corridor humanitaire, accepté par Israël en le limitant à trois heures par jour, il prévoit des engagements et des garanties pour Israël et les Palestiniens.
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Les garanties devraient inclure “la sécurisation des frontières”, ce qu’exige Israël, “l’ouverture des points de passage frontaliers et la levée du siège” de la bande de Gaza, comme le réclament les Palestiniens. La présidence française estime qu'”il pourrait y avoir un accord sous quatre à cinq jours sur l’imperméabilité des frontières” et “cela pourrait conduire à un retrait sous huit jours” de l’armée israélienne de la bande de Gaza.
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L’Égypte propose qu’Israël et les factions palestiniennes acceptent un cessez-le-feu afin de permettre l’acheminement de l’aide à travers des couloirs humanitaires aux 1,5 millions de Palestiniens de la bande de Gaza. Aussi, Israël et les Palestiniens, en plus de représentants de l’Union européenne, et d’autres “parties” devront discuter les moyens de garantir que l’escalade des violences ne se produira plus. En retour, Israël et l’Egypte ouvriraient les points de passage prévus aux termes de l’accord de 2005 consécutif au retrait israélien de la bande de Gaza. D’autre part, l’Egypte a invité les factions palestiniennes rivales, en particulier le Fatah du président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas et le Hamas islamiste, à reprendre des pourparlers de réconciliation.
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Pour l’Egypte, a indiqué à l’AFP un diplomate de haut rang qui a requis l’anonymat, il ne s’agit pas d’un retour au statu quo d’avant la crise dans la mesure où l’accord de trêve comporterait garanties et mécanismes d’observation non prévus auparavant.
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“Le concept est le même, sans opération israélienne ni tirs palestiniens de roquettes, mais il faut désormais un accord clair, avec engagement, garanties et contrôle”, a dit ce diplomate.
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Ainsi, des observateurs, européens et autres pourraient être déployés aux points de passage, pour s’assurer de la fin du blocus et du respect par les deux parties d’un arrêt des opérations militaires et des tirs de roquettes.