Ni Daech, ni Al-Qaïda ne peuvent frapper l’Algérie

L’Institut Al Sharq Al Awsat (Moyen-Orient) a indiqué que la menace djihadite n’est pas quelque chose de nouveau au Grand Maghreb. En dépit de cela, les soulèvements arabes survenus en 2011 ont changé complètement l’environnement politico-sécuritaire des pays d’Afrique du nord.

Au moment où le nombre de morts s’est accru en Égypte, en Libye et en Tunisie à cause des attaques djihadistes, d’autres pays ont connu quelques impacts de moindre intensité.

En effet, l’Institut affirme que des menaces persistent encore, notamment de la part des cellules djihadistes locales.

Dans son rapport intitulé : “le spectre du djihad plane sur les pays du Maghreb arabe”,  l’Institut de Al Sharq Al Awsat est revenu sur les attentats commis, par des groupes islamistes liés aux mouvements terroristes, en l’occurrence “Al-Qaïda” et à “Daech”, dans nombre de pays du Maghreb arabe, à savoir l’Égypte, la Libye, l’Algérie, la Tunisie et le Maroc. Le document rendu public à la mi-septembre a fait savoir que l’Algérie disposait d’importantes tactiques en matière de lutte contre le terrorisme que les autres pays maghrébins.

“L’Algérie est un pays qui a une longue histoire en matière de la lutte contre les réseaux djihadites”, a soutenu le rapport, affirmant une baisse considérable de nombre de victimes de terrorisme. “Le nombre de morts est passé de 153 en 2009 à 9 en 2016”, a révélé la même source, estimant que les procédés adoptés par l’Algérie depuis 1994 ont donné leur fruit, notamment la trêve, la réconciliation…

Selon le même document, les autorités algériennes renforcent le contrôle sur la religion tout en investissant dans d’autres secteurs, tels que le logement, l’emploi, la santé, les infrastructures ainsi que d’autres dispositifs destinés aux jeunes.

Par ailleurs, il a affirmé que l’Algérie a pu récupérer la confiance et la légitimité, tandis que les groupes djihadistes ne jouissent plus de la même force qu’ils avaient par le passé. Pour l’Institut, la menace terroriste est très insignifiante en Algérie et que les groupes terroristes comme Daech et Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) n’ont plus de gros moyens pour mener d’attentats d’envergure.

En revanche, il a souligné un manque de coopération entre les pays du Maghreb arabe en matière de lutte contre le terrorisme. “Le manque de confiance et de coopération entre les pays du Maghreb arabe en matière de lutte antiterroriste est de nature à rendre la lutte contre ces menaces plus complexe…”, a soutenu cet

organisme.

Abdeslam Sekia / Traduit par: Moussa. K.