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Des personnalités civiles arrêtées

Soudan: le gouvernement dissous, l’état d’urgence décrété

Echoroukonline
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Soudan: le gouvernement dissous, l’état d’urgence décrété
AFP

Un mois après un putsch raté, la plupart des membres civils du gouvernement soudanais, dont le Premier ministre Abdallah Hamdok, ont été arrêtés ce lundi par l’armée. Le gouvernement a été dissous, l’état d’urgence décrété, tandis que la communauté internationale fait part de son inquiétude.

Le général Abdel Fattah al-Burhane, a la tête des autorités de transition au Soudan, a annoncé lundi dissoudre le gouvernement et le Conseil de souveraineté et décrété l’état d’urgence dans l’ensemble du pays.

Mais le général a réitéré son attachement a «la transition vers un Etat civil» et promis de créer les nombreuses institutions étatiques, comme la Cour suprême, qui auraient dû voir le jour il y a plusieurs mois, selon le calendrier de transition acté après le renversement de l’autocrate Omar el-Béchir en 2019.

Après avoir refusé de soutenir un «coup d’Etat», Abdallah Hamdok a été arrêté par des forces armées. Il a été emmené dans un lieu non identifié.

Plusieurs dirigeants soudanais – la plupart des ministres et les membres civils du Conseil de souveraineté qui chapeaute la transition au Soudan – ont été arrêtés a leurs domiciles par des soldats lundi 25 octobre, a confirmé le ministère de l’Information. Des forces armées détiennent également le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, arrêté après avoir refusé de soutenir un «coup d’Etat», a rapporté le ministère de l’Information, a rapporté le journal Le Point. Les dirigeants soudanais ont été emmenés vers une destination inconnue.

L’Association des professionnels, l’un des fers de lance de la révolte qui a mis fin en 2019 a trente ans de dictature du président Omar el-Béchir, a appelé lundi les Soudanais a la «désobéissance» face a un «coup d’Etat». Cette coordination a lancé son appel sur Twitter malgré le fait que l’Internet est coupé dans tout le pays depuis tôt le matin. Des manifestants se rassemblaient par ailleurs dans les rues pour protester contre ces arrestations, mettant le feu a des pneus.

Ces événements interviennent deux jours seulement après qu’une faction soudanaise appelant a un transfert du pouvoir vers un régime civil a mis en garde contre un «coup d’Etat rampant», lors d’une conférence de presse qu’une foule de personnes non identifiées avait cherché a empêcher.

Des tensions qui existent depuis longtemps entre les deux parties

Le Soudan connaît une transition précaire entachée de divisions politiques et de luttes de pouvoir depuis l’éviction du président Omar el-Béchir, en avril 2019. Depuis août 2019, le pays est dirigé par une administration composée de civils et de militaires chargée de superviser la transition vers un régime entièrement civil.

Le principal bloc civil – les Forces pour la liberté et le changement (FFC) –, qui a mené les manifestations anti-Béchir en 2019, s’est scindé en deux factions opposées. «La crise actuelle est artificielle et prend la forme d’un coup d’Etat rampant», a déclaré Yasser Arman, leader du FFC, lors de la conférence de presse de samedi dans la capitale Khartoum. «Nous renouvelons notre confiance dans le gouvernement, le Premier ministre Abdallah Hamdok, et dans la réforme des institutions de transition, mais sans ordre ni imposition», a ajouté Yasser Arman.

Les tensions entre les deux parties existent depuis longtemps, mais les divisions se sont exacerbées après le coup d’Etat manqué du 21 septembre. La semaine dernière, des dizaines de milliers de Soudanais ont défilé dans plusieurs villes pour soutenir le transfert complet du pouvoir aux civils, et pour contrer un sit-in rival de plusieurs jours devant le palais présidentiel dans la capitale Khartoum qui exigeait un retour au «régime militaire».

La «crise la plus grave et la plus dangereuse»

Abdallah Hamdok a précédemment décrit les divisions au sein du gouvernement de transition comme la «crise la plus grave et la plus dangereuse» a laquelle est confrontée la transition. Samedi, Abdallah Hamdok a démenti les rumeurs selon lesquelles il avait accepté un remaniement ministériel, les qualifiant de «non exactes». Le Premier ministre a également «souligné qu’il ne monopolisait pas le droit de décider du sort des institutions de transition».

Samedi également, l’envoyé spécial des Etats-Unis pour la Corne de l’Afrique, Jeffrey Feltman, a rencontré conjointement Abdallah Hamdok, le président de l’organe dirigeant du Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan, et le commandant paramilitaire Mohamed Hamdan Daglo. «M. Feltman a souligné le soutien des Etats-Unis a une transition démocratique civile, conformément aux souhaits exprimés par le peuple soudanais», a déclaré l’ambassade des Etats-Unis a Khartoum.

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