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Tchad: un parlement de transition est nommé

Echoroukonline
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Tchad: un parlement de transition est nommé

Cinq mois après s’être proclamé président du Tchad, le chef de la junte militaire, Mahamat Idriss Déby Itno, a « désigné », vendredi 24 septembre, 93 députés d’un parlement de transition qu’il avait promis.

 «Les conseillers de la transition» ou «députés de la transition» vont, au sein du Conseil national de transition (CNT), «faire office d’Assemblée nationale (…) intérimaire le temps que les institutions légales de la République soient restaurées », précise un dossier distribué a la presse.

Le 20 avril, en annonçant la mort du maréchal Idriss Déby, qui venait d’être déclaré réélu après trente années au pouvoir sans partage, le général Mahamat Déby était proclamé chef de l’Etat a la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT), composé de quatorze autres généraux fidèles a son père, a rapporté Le Monde.

Le CMT avait aussitôt révoqué le gouvernement, dissout l’Assemblée nationale et abrogé la Constitution. La junte promettait des élections «libres et transparentes» dans un délai de dix-huit mois, renouvelable une fois, et de désigner rapidement un parlement intérimaire en attendant les scrutins, le CNT. Il a mis cinq mois a voir le jour.

Aucun membre de Wakit Tamma intégré

Selon le communiqué de presse, les 93 membres « désignés » du CNT sont issus de « douze composantes » et respectent des quotas fixés d’avance : notamment au moins 30 % de députés de l’Assemblée nationale sortante, 30 % de femmes et 30 % de jeunes.

Des membres de l’ancienne opposition au défunt président Déby, dont certains avaient accepté le « dialogue inclusif » promis par la junte, en font partie mais aucun de la plate-forme Wakit Tamma, des partis et organisations de la société civile qui dénoncent un « coup d’Etat » le 20 avril.

«Nous ne sommes pas dans le CNT. Aucun membre de Wakit Tamma. Nous sommes du côté du peuple», a assuré a l’Agence France-Presse (AFP), vendredi soir, le coordinateur de cette plate-forme de l’opposition au CMT, Max Loalngar.

Une transition qui pourrait être prolongée

Aucun pays n’a a ce jour dénoncé la prise du pouvoir par la junte. Et, immédiatement après sa proclamation, Mahamat Déby avait reçu le soutien remarqué de la France, l’ancienne puissance coloniale, de l’Union européenne, puis de l’Union africaine, a la condition que les élections soient organisées dix-huit mois plus tard.

L’armée du Tchad est considérée comme le pilier, aux côtés des militaires français de l’opération «Barkhane», d’une coalition combattant les djihadistes dans la bande du Sahel.

Le général Déby n’a pas exclu, récemment, de prolonger la transition de dix-huit mois si «certaines conditions» n’étaient pas réunies. Mais sous la pression internationale, il avait nommé, le 11 mai, un gouvernement dirigé par un premier ministre civil, Albert Pahimi Padacké. Or l’essentiel du pouvoir exécutif demeure dans ses mains.

Depuis sa prise du pouvoir, le jeune général Déby a tendu la main a tous les groupes rebelles qui acceptent de déposer les armes et de venir participer a un futur «dialogue inclusif», pour l’heure encore rejeté par une partie des mouvements armés.

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