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Une restauratrice condamnée pour avoir refusé l’entrée à une cliente voilée

Echoroukonline
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Une restauratrice condamnée pour avoir refusé l’entrée à une cliente voilée

La propriétaire d’un restaurant d’Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) avait décrit la cliente comme « habillée comme dans la préhistoire ». La scène avait été filmée par le fils de la plaignante, qui l’accompagnait, le 29 mai dernier. Elle a finalement été condamnée à 600 euros d’amende pour « discrimination fondée sur la religion ».

Une restauratrice d’Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) jugée pour « discrimination fondée sur la religion » après avoir refusé l’entrée de son restaurant à une femme voilée le 29 mai a été condamnée à 600 euros d’amende, mardi 29 novembre, par le tribunal de Bayonne. Cette femme de 64 ans, née en Espagne mais de nationalité française, avait exigé d’une cliente, accompagnée de son fils le jour de la fête des mères, qu’elle enlève son voile pour entrer dans son restaurant situé sur le front de mer de cette ville côtière proche de l’Espagne.

S’en était suivie une discussion entre la restauratrice et le fils, filmée par ce dernier et postée sur les réseaux sociaux. Sur l’extrait visible sur Internet, on entend la propriétaire, non identifiable et portant une croix autour du cou, décrire la cliente comme « habillée comme dans la préhistoire ». « Quand je parle de la préhistoire, je parle du fascisme, que j’ai connu avec Franco en Espagne », avait-elle tenté d’expliquer à la barre, lors de sa comparution le 15 novembre.

« DES SOUS-CITOYENS »

« Je me suis sentie très humiliée, elle m’a énormément blessée, maintenant j’ai toujours cette crainte quand je vais dans un restaurant », témoignait de son côté la cliente refoulée. « On s’est sentis comme des sous-citoyens », avait renchéri son fils. Ce dossier, « on en fait une question de principe parce que c’est ce type de comportement qui nuit au vivre-ensemble », résumait leur avocat, maître Christophe Arcaute.

L’avocat de la restauratrice, maître Jacques Tournaire, avait plaidé la relaxe pour sa cliente, arguant d’une « acceptation de l’entrée au restaurant sous condition », à savoir ôter un voile, et « non pas un refus pur et simple ». « Ce sont des propos infamants, qui n’ont pas lieu d’être. Si madame avait présenté ses excuses, on n’en serait pas là », avait, par ailleurs, commenté le parquet.

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