Présidentielles: le scénario de 1999 va-t-il se reproduire ?

A moins de trois mois des élections présidentielles de 2014, de plus en plus partis de l’opposition optent pour le boycott en l’absence, selon eux, des garanties d’une élection libre et transparente.

Des observateurs estiment que le MSP pèsera de tout son poids au sein de l’Alliance verte pour persuader Ennahda, El Islah de lui emboîter le pas, sachant que Djaballah l’avait souligné auparavant qu’il importait peu de participer aux élections dans des conditions qui prévalent actuellement.  De son côté, le Font de changement de Menasra, qui n’a pas annoncé sa candidature, ne trouvera pas sans doute mieux que de boycotter le scrutin, d’autant plus que l’opposition ne s’était pas mise d’accord sur un candidat de consensus.

En tentant d’analyser les données actuelles, il serait indispensable de se demander de l’utilité d’une telle échéance électorale si cruciale en l’absence des poids lourds?

En effet, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) était le premier à annoncer le boycott en constatant des signes indiquant que le pouvoir en place opterait pour la fraude avant même le coup d’envoi de la partie, avant que le MSP, ne lui emboîte le pas par la voix de son président, Abderrazak Makri.

Abdallah Djaballah, pour sa part, avait également appelé au boycott et laissant ainsi seul le candidat du pouvoir. Le groupe des 20 et Soufiane Djilali devraient eux-aussi emprunter cette même voie.

En regardant le groupe des boycotteurs s’élargir, il semble fort bien que le scénario des présidentielles 1999 n’est pas loin  de se reproduire. Pour rappel, six candidats s’étaient retirés de la course en 1999 en s’apercevant que Bouteflika était le candidat du pouvoir.

Selon des observateurs, vu le nombre important de candidats ayant retiré le formulaire de candidature, le pouvoir en place tente de donner un tant soit peu de crédit à ce scrutin où Bouteflika n’aurait à rivaliser qu’avec des «lièvres».