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L'état d'urgence décrété dans trois villes égyptiennes

الشروق أونلاين
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L'état d'urgence décrété dans trois villes égyptiennes

Les autorités égyptiennes ont émis lundi un décret qui permet à l’armée d’arrêter des civils et lui demande d’aider la police à maintenir l’ordre, face à l’extension de manifestations qui ont fait cinquante morts depuis jeudi à travers le pays.

De source proche du gouvernement, on précise que l’armée se comportera “comme une force de police”, ce qui signifie que les personnes arrêtées seraient traduites devant un tribunal civil et non militaire.

On ignore si la mesure s’appliquera à toute l’Egypte ou seulement à Port-Saïd, Suez et Ismaïlia, les trois villes le long du canal de Suez où le président égyptien Mohamed Morsi a décrété dimanche l’état d’urgence pour trente jours.

Le bilan des troubles est passé lundi à cinquante morts avec le décès d’un passant tué par balles au Caire, près de la place Tahrir, où des heurts opposent la police et des manifestants. On ignore d’où provenaient les tirs qui lui ont coûté la vie.

Sept personnes ont été tuées dimanche à Port-Saïd, à l’embouchure du canal de Suez, et des centaines d’autres blessées, lors des obsèques des 33 victimes des émeutes survenues la veille.

Les troubles ont éclaté après la condamnation à mort de 21 accusés, pour la plupart des habitants de Port-Saïd, pour une bousculade survenue il y un an dans le stade de football de la ville au cours de laquelle 74 personnes avaient trouvé la mort.

Nouvelles manifestations attendues

Au Caire, des manifestants ont de nouveau lancé lundi des pierres sur la police qui a répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes, près de la place Tahrir, épicentre de la révolution de 2011.

“A bas Morsi ! A bas l’état d’urgence !”, ont scandé les manifestants.

“La protection de la nation relève de la responsabilité de tout un chacun. Nous ferons face à toute menace contre sa sécurité avec force et fermeté, dans le cadre de la loi”, a déclaré Mohamed Morsi, en présentant ses condoléances aux familles des victimes.

Au Caire, le nouveau ministre de l’intérieur, Mohamed Ibrahim, a été expulsé des obsèques de l’un des policiers décédé samedi durant les heurts à Port-Saïd, ont rapporté des témoins et la police.

Un policier présent à la cérémonie, signale que ses collègues sont nombreux à imputer au ministre la mort d’au moins deux d’entre eux durant les affrontements de samedi parce qu’il avait interdit le port d’armes aux forces de l’ordre qui ne disposaient que de gaz lacrymogènes.

Invitation au dilaogue

Les libéraux et d’autres opposants accusent le président Morsi de ne tenir ni ses engagements économiques ni sa promesse de représenter tous les Egyptiens, tandis que ses partisans estiment que l’opposition cherche à renverser le premier président librement élu en Egypte.

Prenant ses distances avec les dernières violences, le principal rassemblement de l’opposition, le Front de salut national (FSN), a salué dimanche les mesures prises par Mohamed Morsi pour restaurer la sécurité, estimant qu’il aurait dû agir plus tôt pour faire cesser les violences.

“Bien sûr, nous pensons que le président passe à côté du vrai problème sur le terrain qui est sa propre politique”, a déclaré Khaled Daoud, porte-parole du FSN à Reuters. “Son appel à l’état d’urgence est une bonne décision étant donné ce qui se passe, à savoir les violences et les actes criminels”.

Mohamed Morsi a invité onze partis politiques et notamment les islamistes, les libéraux et les groupes de gauche, ainsi que quatre figures politiques de premier plan, à une réunion lundi à 18h00 (16h00 GMT) pour établir la base d’un futur dialogue susceptible de résoudre la crise, selon un communiqué de son bureau.

Mohamed Morsi a invité onze partis politiques, et notamment les islamistes, les libéraux et les groupes de gauche, ainsi que quatre figures politiques de premier plan, à une réunion lundi à 18h00 (16h00 GMT) pour établir la base d’un dialogue susceptible de résoudre la crise, selon un communiqué de ses services.

Le FSN a fait savoir qu’il se réunirait dans la journée pour discuter de cette invitation, mais certains au sein du mouvement ont déjà fait connaître leur position.

Le chef de la gauche nassérienne et ex-candidat à la présidentielle Hamdine Sabahi a décliné l’invitation “à moins que cesse le bain de sang et que les revendications du peuple soient satisfaites.”

Mohamed ElBaradeï, l’ancien directeur général de l’AIEA qui appartient aussi au FSN, juge sur Twitter que le dialogue proposé est “une perte de temps”.

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