Brown pour déjouer une guerre indo-pakistanaise

Après une halte à New Delhi, le Premier ministre britannique Gordon Brown s’est envolé pour Islamabad dans une tentative de désamorcer la crise entre les deux pays qui a fait suite aux attentats de Bombay. Néanmoins, Brown soutient la thèse selon laquelle le groupe islamiste Lashkar e-Taiba serait derrière les attaques qui ont ébranlé en novembre dernier la capitale économique indienne.

• Le Premier ministre britannique Gordon Brown s’est rendu dimanche, en Inde puis au Pakistan, pour tenter d’atténuer la tension entre les deux puissances nucléaires, ravivée par les attentats de Bombay. A l’instar de New Delhi et de Washington, Londres pointe également du doigt Lashkar-e-Taiba, un groupe islamiste basé au Pakistan.
• Gordon Brown qui se constitue comme médiateur dans la crise réaffirme que la lutte antiterrorisme est un combat commun. Insistant sur le fait qu’il considérait le Pakistan comme “l’une des principales victimes du terrorisme global”, Brown a proposé à Islamabad un “pacte anglo-pakistanais de lutte contre le terrorisme”, incluant une aide de 9 millions de dollars, afin que tout soit fait pour que les terroristes ne puissent plus trouver refuge au Pakistan.
• Répondant à New Dehli, qui lui demande de lui livrer 40 terroristes présumés, Islamabad a lancé une vague d’arrestations contre le Lashkar-e-Taïba et la Jamaat-ud-Dawa mais refuse cependant de lui remettre ces suspects, promettant de les juger lui-même si l’Inde lui fournit des preuves de leur culpabilité.
• Même si l’Inde a exclu ces derniers jours un nouveau conflit avec le Pakistan, qu’elle a déjà affronté dans trois guerres, rien ne semble apaiser les relations entre les deux pays, envenimées ce dimanche par une violation d’espace aérien. Au moment où Brown était au Pakistan, Islamabad a en effet accusé un avion militaire indien d’avoir violé à deux reprises son territoire. Selon Islamabad, l’appareil a survolé à haute altitude la partie du Cachemire administrée par le Pakistan.
• Gordon Brown aura du mal à calmer les esprits.