François Bayrou accusé de “trahison”!

La gauche accuse lundi François Bayrou de “trahison” en fermant la porte à un retour de l’âge de départ à la retraite à 62 ans et lui demande de laisser travailler le “conclave” sur la réforme entre les partenaires sociaux.
“Le gouvernement doit laisser les partenaires sociaux travailler et le Parlement, ensuite, légiférer. À la brutalité sociale de la réforme, la brutalité démocratique de son adoption, François Bayrou compte-t-il ajouter la brutalité de la trahison de la parole donnée… et écrite?”, a fustigé le chef des députés socialistes Boris Vallaud sur X.
“Il se trompe complètement”
François Bayrou “se trompe complètement et tue un espoir de revenir à de la discussion, au respect des organisations syndicales, du monde économique, des acteurs qui font la démocratie”, a renchéri la maire de Paris Anne Hidalgo sur RTL.
Pour François Ruffin, ex-LFI qui siège au groupe écologiste, les déclarations du Premier ministre sont “à l’évidence” un motif de censure du gouvernement. “A la fin, il faut qu’il y ait un vote de l’Assemblée qui dise vers quel modèle de retraite on veut aller”, a-t-il plaidé sur France 2.
Le retour à 62 ans, “pas la seule piste”
Interrogé dimanche sur la possibilité de ce retour à 62 ans, contre 64 ans dans la loi actuelle, le Premier ministre, tout en redisant sa confiance dans la démocratie sociale, a répondu “non”, a rapporté BFMTV.
“Je ne crois pas que la question paramétrique (…) c’est-à-dire la question de dire ‘voilà l’âge pour tout le monde’, je ne crois pas que ce soit la seule piste”, a-t-il dit.