Halilhodzic:” Le Maroc a politisé le football”

Vahid Halilhodzic, l’ancien sélectionneur de l’équipe du Maroc, est revenu en long et en large sur son éviction du banc des Lions de l’Atlas, quelques mois avant la Coupe du Monde en 2022.
Dans une longue interview pour le média bosnien N1, avant la Coupe du Monde en 2022, Le bosniaque a affirmé que la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a tenté d’interférer dans la composition de l’équipe pour la Coupe du monde, en particulier en insistant pour que l’attaquant Hakim Ziyech soit inclus, malgré l’opposition de Halilhodžić.
Halilhodžić a également critiqué l’ingérence des sponsors et des politiciens dans les affaires de l’équipe nationale, en soulignant l’importance de laisser les entraîneurs et leur équipe prendre les décisions concernant la composition de l’équipe.
Bien qu’il ait été déçu de ne pas participer à la Coupe du monde, Halilhodžić a déclaré qu’il ne regrettait pas les décisions qu’il avait prises en tant que sélectionneur, soulignant que la crédibilité d’un entraîneur devait être basée sur les résultats plutôt que sur des considérations politiques.
« Les sponsors voulaient être les seuls à décider, les politiciens aussi. Ils ne pouvaient pas m’influencer. J’ai toujours été d’avis que c’était à moi de choisir avec mon équipe, parce que c’est nous qui avons fait le succès et que j’étais contre le fait que quelqu’un d’autre prenne la décision, a souligné l’ancien technicien du FC Nantes qui ne craignait manifestement pas le retour de bâton. Cependant, ce sont eux qui décident de moi, ce sont les patrons, vous êtes un petit poisson, ils ne font que vous retirer. D’accord, ils vous paient aussi pour cela, mais jouer une Coupe du monde ? Il n’y a pas d’argent qui puisse rembourser cela. »
« Quand vous êtes entraîneur dans un club ou une équipe nationale, vous devez faire tout ce que vous pensez être bon, afin de ne pas le regretter plus tard. (…) Je ne regrette rien de ce que j’ai fait. Ils (au Maroc) n’étaient pas contents, ils étaient bien trop contents des résultats. Je pensais que la crédibilité d’un entraîneur se construisait surtout par les résultats, mais aujourd’hui, il faut aussi faire de la politique. Pour moi, l’aspect sportif reste le plus important », a-t-il ajouté.