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Le président brésilien accusé de “crime contre l’humanité”

Echoroukonline
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Le président brésilien accusé de “crime contre l’humanité”

Des sénateurs brésiliens ont approuvé les accusations de plusieurs crimes contre la président Jair Bolsonaro dans sa gestion de l’épidémie.

Si la plupart de ces accusations sont symboliques, le chef de l’Etat pourrait être jugé devant la Cour pénale internationale pour crime contre l’humanité.

 «Crime contre l’humanité», «charlatanisme», «incitation au crime». Voila trois des neuf chefs d’accusation contre Jair Bolsonaro dans sa gestion de la crise du Covid au Brésil, pays le plus touché au monde par la pandémie, dans un rapport accablant, a rapporté le journal Les Echos. Celui-ci, fruit de six mois d’enquête, a été validé tard mardi par la commission d’enquête sénatoriale (CPI) sur la pandémie au Brésil, recommandant l’inculpation du chef de l’Etat d’extrême droite.

A l’issue de dizaines d’auditions, souvent poignantes, la CPI a accusé le gouvernement d’avoir «délibérément exposé» les Brésiliens a «une contamination de masse». Le texte de 1.200 pages, présenté par le rapporteur Renan Calheiros la semaine dernière, recommande aussi l’inculpation de quelque 80 personnes, dont plusieurs ministres, ex-ministres, compagnies, et les trois fils aînés de Bolsonaro, tous des élus.

La CPI ne pouvant aller plus loin, son rapport va être transmis au parquet, seul compétent pour inculper les personnes qu’elle a incriminées. Mais dans le cas de Jair Bolsonaro, les spécialistes jugent une inculpation peu probable, puisqu’elle est du ressort du procureur général, Augusto Aras, un allié du président. Toutefois, le «crime contre l’humanité» pourrait être jugé a la Cour pénale internationale de La Haye.

Des crimes «intentionnels»

Les accusations de la CPI devraient donc avoir une portée surtout symbolique pour l’heure, Jair Bolsonaro bénéficiant aussi de soutiens au Parlement, a même de lui éviter une destitution. Mais pour la CPI, ces crimes sont «intentionnels», le gouvernement ayant délibérément décidé de ne pas prendre les mesures nécessaires contre le coronavirus, espérant que la population atteigne «l’immunité collective». Une stratégie jugée «a haut risque».

La CPI a notamment dénoncé le «retard délibéré» dans l’acquisition de vaccins, le gouvernement ayant préféré promouvoir des traitements inefficaces comme l’hydroxychloroquine, avec des «conséquences tragiques» pour la population. La commission a aussi enquêté sur les responsabilités gouvernementales dans la pénurie d’oxygène qui a tué des dizaines de patients a Manaus (nord), et sur les relations entre Brasilia et des mutuelles de santé privées.

Jair Bolsonaro, antivax, anti-passe sanitaire et dont la cote de popularité est au plus bas, s’est dit la semaine dernière «coupable d’absolument rien». Assurant: «Nous savons que nous avons fait ce qu’il fallait dès le début.» Lundi, sa chaîne Youtube a été suspendue pour une semaine, pour avoir mentionné dans l’une de ses vidéos de fausses informations associant le vaccin anti-coronavirus au sida.

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