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L’ONU en Chine pour enquêter sur le sort des Ouïghours

Echoroukonline
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L’ONU en Chine pour enquêter sur le sort des Ouïghours

Après d’interminables négociations, la haute-commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Michelle Bachelet, entame lundi une enquête ultrasensible sur le sort des minorités musulmanes de la région du Xinjiang. Cependant, de nombreux observateurs et défenseurs des droits humains craignent que cette visite ne soit “chorégraphiée” par les autorités pour servir la propagande de Pékin.

Une visite en terrain miné : la haute-commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU a entamé, lundi 23 mai, une enquête en Chine consacrée a la répression visant des minorités musulmanes du Xinjiang, au milieu de craintes que Pékin ne restreigne sa liberté de mouvement.

Après plusieurs années d’âpres négociations avec les autorités chinoises, Michelle Bachelet, l’ex-présidente chilienne âgée de 70 ans, devrait rester six jours dans le pays, jusqu’a samedi.

Elle a parlé lundi en visioconférence avec les chefs de délégation d’environ 70 ambassades étrangères en Chine, ont indiqué a l’AFP des sources diplomatiques.

Selon ces sources, Michelle Bachelet a assuré aux diplomates qu’elle avait négocié l’accès a des centres de détention et pourrait s’entretenir avec des militants locaux des droits de l’Homme.

Des responsables de l’ONU ferraillaient depuis 2018 avec Pékin afin d’obtenir un “accès libre et significatif” au Xinjiang.

Cette région du nord-ouest de la Chine, longtemps frappée par des attentats sanglants, pour lesquels les autorités accusent des séparatistes et des islamistes ouïghours, fait l’objet depuis le milieu des années 2010 d’une surveillance drastique.

Des études occidentales accusent la Chine d’avoir interné au moins un million de Ouïghours et de membres d’autres minorités musulmanes dans des camps de rééducation et des prisons, voire d’imposer du travail forcé. Pékin dément ces accusations.

Le risque d’une visite guidée organisée par Pékin

La visite de Michelle Bachelet est la première d’un haut-commissaire aux droits de l’Homme en Chine depuis 2005.

La responsable de l’ONU doit se rendre notamment a Urumqi, la capitale du Xinjiang, ainsi qu’a Kashgar, ville du sud de la région où la population ouïghoure est particulièrement importante.

Michelle Bachelet rencontrera par ailleurs “un certain nombre de hauts fonctionnaires aux niveaux national et local”, des “organisations de la société civile, des représentants du monde des affaires ainsi que des universitaires”, a indiqué son cabinet.

La responsable onusienne donnera également une conférence a l’Université de Canton (sud de la Chine).

Un séjour scruté de près, car beaucoup d’observateurs craignent que la Chine utilise cette visite pour se dédouaner des accusations dont elle fait l’objet.

L’organisation de défense des droits de l’Homme Chinese Human Rights Defenders (CHRD), basée a Washington, a ainsi estimé lundi dans une lettre ouverte a Michelle Bachelet que sa visite serait “soigneusement gérée et chorégraphiée” par Pékin.

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