Macron préconise aux Français le courage pour reconnaître les crimes commis en Algérie

Les propos tenus par le candidat à l’élection présidentielle française, Emmanuel Macron continuent de susciter les réactions aussi bien de l’opinion publique algérienne que française, notamment après avoir condamné la colonisation française d’avoir commis « un crime contre l’humanité » en Algérie.

Interrogé sur le maintien ou non de ses propos tenus lors de son voyage effectué en Algérie, l’ancien ministre français de l’Economie a tenu d’ailleurs à les réitérer en estimant qu’: « il est temps de clôturer ce deuil. Il faut pour cela avoir le courage de dire les choses et de ne céder à aucune simplification».

Et Macron de s’interroger dans un enregistrement vidéo rapporté par Reuters : « Sommes-nous aujourd’hui condamnés à vivre à jamais dans l’ombre de ce traumatisme pour nos deux pays ? »

Le candidat à la présidentielle français de mai 2017, donné favori de passer au second tour, a une fois de plus créé une polémique parmi les Français en défendant ses propos tenus lors d’une interview accordée à Echorouk News dans laquelle il a qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité » et d’« une vraie barbarie ». Ce que certains Français n’ont visiblement pas pu digérer en considérant que Macron a voulu par ses déclarations attirer les voix de la communauté algérienne établie dans l’Hexagone.

Son rival de Républicains, François Fillon, candidat lui-aussi à la présidentielle française, ne s’est pas empêché de réagir: «  cette détestation de notre histoire, cette repentance permanente est indigne d’un candidat à la présidence de la République… ».

Rappelons que même la gauche française a qualifié à la fois  d’audacieux et d’étranges les mots prononcés à Alger par le leader du mouvement « En Marche!». 

Pour Macron : « La colonisation est un crime. C’est une vraie barbarie, et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes».