Madjer à Echorouk : Avec le Ballon d’Or, je serai le plus heureux des hommes

Il est fort possible que le magazine France Football rende justice à la star algérienne, Rabah Madjer en lui décernant le Ballon d’Or, qu’il aurait du obtenir en 1987. C’est une information très fiable et en attendant, Rabah Madjer discute du rendez-vous très attendu entre les équipes égyptienne et algérienne, très convaincu que les pharaons ne pourront pas nous battre sur un terrain neutre.

• Echorouk: Le bruit court que France Football a l’intention de rendre justice aux stars mondiales du football qui n’ont jamais obtenu le Ballon d’Or, pourtant bien mérité. Qu’en pensez-vous?
• Madjer : J’ai eu quelques échos dans ce sens avant que la chaîne El Arabia ne l’annonce hier. J’y crois, surtout que le correspondant de la chaîne qui en a fait état collabore avec le magazine France Football  et j’ai l’espoir que le rêve qui me poursuit depuis de longues années se réalise enfin.
• Echorouk: Tous pariaient que sans le règlement du concours de l’époque, vous auriez été le lauréat du Ballon d’Or en 1987…..
• Madjer : C’est vrai, mais je ne fus pas la seule victime de ce règlement. Maradona et Romario ont été, eux aussi, privé du trophée, car non européens. Mais les choses ont changé après 1987 et les joueurs non européens actifs aux championnats du vieux continent ont pu avoir leur chance.
• Echorouk: Après tout ce temps, est-ce que cette distinction a un sens pour vous ?
• Madjer : C’est un honneur pour moi comme pour tout algérien, si les nouvelles sont vraies. Même si l’hommage arrive avec 23 années de retard, j’en serais ravi, car c’est la seule distinction qui me manque, car Dieu a réalisé tous mes autres rêves.
•  Echorouk: Comment voyez-vous le match de demi-finale tant attendu, entre l’Égypte et l’Algérie ?
• Madjer : Ce sera un match difficile pour les deux équipes qui aspirent à la qualification pour la finale de la CAN. Un défi, et pour les égyptiens qui veulent décrocher la Coupe pour la 3ième fois consécutive –performance inédite-, et pour nous, façon de revenir sur le devant de la scène, surtout après avoir battu les favoris à la CAN, les éléphants de Côte-d’Ivoire.
•  Echorouk: A votre avis, la sélection égyptienne actuelle a-t-elle changé par comparaison à celle de novembre dernier ?
• Madjer : Il faut reconnaitre que la force de l’équipe égyptienne réside dans le groupe ; donc la défection d’un joueur ne fait aucune différence, la preuve en est son arrivée au carré d’or sans erreur, sans aucun échec. De plus, Hassan et Gedo sont les meilleurs buteurs du tournoi.
•  Echorouk: Qu’est-ce qui fait la force des égyptiens malgré le choc subi face aux algériens, aux qualifications jumelées de la CAN et la Coupe du Monde ?
• Madjer : Le mérite en revient à l’entraîneur, Chahata, qui a suscité la compétitivité entre ses éléments et il ne faut pas oublier qu’ils forment une équipe depuis plus de 5 ans.
• Echorouk: Donc la mission de l’équipe algérienne sera très compliquée ?
• Madjer : C’est vrai, mais nous avons les moyens nécessaires pour continuer l’aventure. Chacun reconnait aujourd’hui, la constante amélioration de notre équipe après son premier faux pas.
• Echorouk: Vous êtes de ceux qui soutiennent que les égyptiens ne peuvent nous vaincre en terrain neutre. Etes-vous toujours de cet avis ?
• Madjer : Ma position n’a pas changé. Je me réfère aux statistiques. La logique veut que nous gagnions en Angola, comme à chaque fois que nous avons affronté l’équipe égyptienne en terrain neutre. Je souhaite, bien-sûr que le scénario se réalise et se confirme cette fois encore, en dépit de la difficulté de la rencontre. Et j’espère aussi que ce rendez-vous soit celui de la réconciliation entre les deux parties et gomme les dissensions des derniers évènements.
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