Programme pluriannuel de rationalisation de l’eau dans l’agriculture

L’Algérie a mis en oeuvre un programme pluriannuel de rationalisation de l’utilisation de l’eau dans l’agriculture pour assurer la sécurité alimentaire et faire face à la tendance à la raréfaction de cette ressource naturelle, rappelle le ministère de l’Agriculture et du développement rural à l’occasion de la célébration jeudi de la journée mondiale de l’Eau.

Cette journée sera célébrée cette année sous le thème de “l’eau et la sécurité alimentaire”, dont les enjeux n’échappent pas à l’Algérie qui “multiplie ses efforts pour une exploitation rationnelle de cette denrée” d’autant que la pluviométrie à tendance à se réduire de 5 à 10% à moyen terme, souligne mercredi le ministère dans un communiqué. Le programme national de l’économie de l’eau mis en oeuvre dans le cadre de la politique du Renouveau agricole et rural projette de faire passer de 900.000 hectares (ha) à 1.600.000 ha la surface irriguée à l’horizon 2014, une entreprise difficile d’autant que l’agriculture est soumise à l’irrégularité de la pluviométrie qui caractérise le climat du pays, souligne-t-on de même source.

Ce programme qui court sur la période 2010-2014 entend mobiliser les ressources hydriques conventionnelles et non conventionnelles pour “consolider les périmètres irrigués existants et l’identification de nouveaux périmètres”. Il s’agira en l’occurrence de mettre en place des équipements et des infrastructures d’irrigation et de drainage afin de “développer les systèmes économiseurs d’eau, et améliorer la dotation en eau du secteur de l’agriculture”, précise le ministère. La réalisation du programme spécifique de l’économie de l’eau devrait ainsi accroître la surface irriguée de 700.000 ha à l’horizon 2014, et reconvertir de 50% le sol irrigué (550.000 ha) en système économiseur d’eau, notamment. Il accorde une importance particulière au renforcement des capacités techniques d’animation (sensibilisation, vulgarisation) pour généraliser l’utilisation de ces systèmes et en assurer un suivi pour apporter les adaptations nécessaires à son application, indique encore le ministère dans son communiqué.