Est-ce le début de la fin de l’affaire Bouhadja?
Après avoir longtemps campé sur sa position, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Saïd Bouhadja aurait exprimé dimanche son intention de démissionner pour éviter une éventuelle escalade.
Il s’agit de la première déclaration du président de la chambre basse du Parlement depuis que les députés des partis pro-pouvoir aient décidé de lui retirer leur confiance.
En effet, Saïd Bouhadja aurait réalisé qu’il ne pouvait plus continuer à assumer ses fonctions dans ce climat tendu accompagné, faut-il le rappeler, du gel de toutes les activités de l’Assemblée nationale.
Le potentiel départ de Bouhadja intervient 24 heures après la conférence de presse tenue par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, sous sa casquette de Sg du RND, au cours de laquelle il a exhorté le président d’APN de démissionner de manière à préserver sa dignité en tant que moudjahid.
Force est de souligner que les critiques d’Ouyahia n’ont pas laissé indifférent Bouhadja qui lui a répliqué sèchement en l’accusant d’avoir adopté les mêmes idées que celles de l’ancien ambassadeur de France à Alger, Bernard Bajolet qui avait plaidé en faveur de la mise à l’écart de la génération du 1er Novembre 1954 pour que les relations algéro-françaises soient stables. Même revendication mise en avant par l’ancien chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner.
La Direction de l’information et de la communication de l’APN a invité dans un communiqué dimanche la presse à assurer la couverture d’une session de formation en faveur des députés de lundi à mercredi à l’hôtel Lamaraz de Kouba. Ce qui renseigne de la persistance de la crise, sachant que ces sessions de formation sont organisées d’habitude au sein de l’hémicycle.
Mohamed Meslem / Traduit par: Moussa. K.
