Pour faire face à la chute du pétrole, on ne met pas la main à la poche du citoyen

La chute drastique des cours du pétrole préoccupe et inquiète les hautes autorités du pays. C’est ce qui explique la convocation d’une réunion extraordinaire par le président de la République Abdelmadjid Tebboune 24 heures après une baisse vertigineuse des prix de l’or noir sur les marchés internationaux.

Lors de cette réunion – consacrée à l’examen de la situation économique du pays- et à laquelle ont pris part entre autres le Premier ministre, les ministres des Finances, de l’Energie, de l’Industrie, de l’Agriculture, du Commerce, le gouverneur de la Banque centrale, le directeur du cabinet et le secrétaire général de la Présidence, le chef de l’Etat a affirmé qu’il n’y aura point recours à l’endettement extérieur non plus au financement non conventionnel pour faire face à cette conjoncture des plus inquiétantes pour les pays exportateurs du pétrole.

En revanche, le chef de l’Etat a enjoint le ministre des Finances d’œuvrer au recouvrement des créances impayées accordées par les banques sous forme de crédits d’investissement ainsi que les recettes fiscales et douanières non perçues.

Après avoir entendu des exposés présentés par les participants à cette rencontre, le chef de l’Etat a donné ainsi ses orientations pour faire face à une conjoncture qui reste difficile, en instruisant les membres du gouvernement Djerad présents à la réunion de prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour juguler les effets de cette conjoncture adverse sur l’économie nationale tout en veillant à ce que le citoyen ne soit en aucun cas touché ni dans son revenu, ni dans son quotidien.

Le gouverneur de la Banque centrale a été instruit ,quant à lui, d’accompagner ce mouvement de relance de l’activité économique, de même qu’il lui a été ordonné, sous l’autorité du Premier ministre et en consultation avec le ministre des Finances, de verser à la réserve légale en or toutes les saisies douanières ainsi que le Fond de solidarité nationale qui étaient gelés depuis plusieurs décennies à des niveaux qui ne leur permettaient pas de servir de garantie.

Le président Tebboune a également ordonné aux membres du gouvernement de continuer à suivre, sous l’autorité du Premier ministre, et avec toute l’attention nécessaire la situation en vue de prendre toutes les mesures qui s’imposent en cas de dégradation prolongée de la conjoncture pour qu’aucun citoyen ne soit touché par ses effets.

Samira Belaâmeri / Traduit par: Moussa. K.