Voici le premier musulman à diriger un parti politique au Royaume-Uni

Le Parti travailliste en Ecosse a élu ,samedi, “Anas Sarwar” à sa tête en prévision des élections législatives prévues en mai prochain, devenant ainsi le premier musulman à diriger un parti politique au Royaume-Uni.

Un fait inédit au Royaume-Uni. Anas Sarwar est désormais le premier musulman à être à la tête d’un parti politique dans ce pays, emboîtant ainsi le pas à son père Mohammed qui était lui-aussi le premier musulman à remporter un siège au parlement britannique.

Le journal britannique “The Guardian” a rapporté que «Sarwar a récolté 57.6% des voix contre 42.4% pour Monica Lennon».

Fils de deux parents musulmans originaires du Pakistan, Sarwar, 37 ans, succède au député du parlement écossais de la ville de Glasgow Richard Leonard qui a démissionné en janvier dernier.

«C’est un grand honneur pour moi de devenir chef du Parti travailliste écossais…Je me concentre sur ce qui unit notre pays et pas sur ce qui le divise», a-t-il déclaré dans une vidéo postée sur Twitter.

«Je veux m’adresser directement au peuple écossais, je sais que le parti travailliste a du pain sur la planche pour regagner votre confiance. Parce que si nous sommes brutalement honnêtes, vous n’avez pas eu le parti travailliste écossais que vous méritez», a-t-il lancé.

Le Parti travailliste opposant occupe 23 sièges sur 129 que compte le parlement de ce pays.

Le natif de Glasgow en 1983, victime de racisme et de moquerie en raison de sa religion musulmane,  a décidé d’exercer la politique après avoir renoncé en 2010 à son métier de dentiste.

De 2011 à 2014, il a occupé le poste de député du parti travailliste écossais et chargé de coordonner la campagne de son parti pendant la période du référendum sur l’indépendance de son pays, selon The Guardian.

Le 18 septembre 2014, les Écossais ont voté contre l’indépendance de leur pays du Royaume-Uni (55.42 % contre, 44.58% pour).

Son père Mohammed, était le premier musulman à siéger au parlement britannique en 1997 avant de devenir gouverneur de “Punjav”, une région pakistanaise qui l’a vu naître, selon l’agence de presse turque Anadolu.