Les mosquées, une “cible privilégiée” des autorités françaises!

Les mosquées et lieux de culte musulman continuent d’être dans le collimateur des autorités françaises. Neuf salles de prières ou mosquées ont été fermées ces dernières semaines en France, ont rapporté des médias français.

«Neuf salles de prières ou mosquées ont été fermées ces dernières semaines en France, dont huit pour des raisons administratives», a indiqué vendredi le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin.

«Parmi les 18 lieux de culte qui étaient particulièrement surveillés à ma demande, 9 ont pu être fermés», a écrit le responsable français sur Twitter. «Nous menons une action déterminée contre le séparatisme islamiste», a ajouté le ministre, qui avait annoncé le 2 décembre une “action massive” et des contrôles de “76 mosquées”.

Elles sont situées en particulier à Val-d’Oise, Seine-Saint-Denis et Marseille où l’on trouve une importante communauté musulmane.

Cet acharnement contre les mosquées et lieux de culte musulman s’apparente à une sorte de guerre contre l’Islam et les musulmans. De par ces mesures, les officiels entendent visiblement réduire au maximum le nombre de mosquées sur leur sol et exercer tant de pression et imposer des restrictions sur les ressortissants de confession musulmane. Elles rappellent les déclarations de la présidente du parti de l’extrême-droite Marine Le Pen qui ne rate presque jamais l’occasion pour s’en prendre à l’Islam et aux musulmans.

Face à cette situation, la communauté musulmane n’a de cesse de contester contre la stigmatisation et la haine dont elle fait l’objet.

En octobre dernier, plusieurs associations se sont indignées après l’offensive du président français Emmanuel Macron contre le «séparatisme islamiste» et ont dénoncé une «stigmatisation» des musulmans.

«Un certain nombre de problèmes comme la radicalisation se posent dans certains quartiers ghettoïsés, mais c’est avant tout parce que la République les a abandonnés», a affirmé à l’AFP le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, en déplorant une «obsession politique» autour de l’islam en France, a rapporté le Figaro.

Une étude réalisée en novembre 2019 en France montre que 42% des musulmans vivant en France affirment avoir été discriminés au cours de leur vie. Un chiffre qui corrobore une montée en puissance de l’islamophobie dans ce pays européen.

Outre la fermeture des mosquées, les propos du président français Emmanuel Macron annonçant que son pays n’accueillera pas d’imams venus d’Algérie, du Maroc et de la Turquie. Ce qui n’a pas manqué de susciter des interrogations quant au motif poussant l’Elysée à ne plus faire appel à ces imams issus des trois pays.

Depuis la mort d’un enseignant de l’histoire-géographie, les autorités françaises ont multiplié les contrôles et durcit les mesures notamment dans les quartiers abritant les populations musulmanes.

Hommes et femmes de confession musulmane sont en effet la cible de certains groupes. A Paris, deux femmes voilées ont été agressées à couteau par deux femmes françaises.

La Grande Mosquée de Paris a également été ciblée par un jet de pétards. Heureusement, aucun des fidèles n’a été blessé.